Migration des spermatozoïdes dans le tractus génital de jument : analyse fonctionnelle et protéomique
Auteur / Autrice : | Elie Barakat |
Direction : | Xavier Druart |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Vie et de la Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant - SSBCV |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : PRC - Physiologie de la Reproduction et des Comportements |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La fécondation chez les mammifères est le résultat de la rencontre, dans l'oviducte, des gamètes mâles et femelles dans une fenêtre de temps réduite, après l'ovulation. Ceci implique un accouplement du mâle et de la femelle à un moment adéquat du cycle oestrien pour permettre la migration des spermatozoïdes depuis le site de dépôt, l'utérus, jusqu'à l'oviducte, avant l'ovulation. Cette migration est le résultat d'un déplacement actif (mobilité des spermatozoïdes) et passif (mouvements de flux liés aux contractions utérines et au battement ciliaire de l'épithélium). La migration s'accompagne d'interactions biochimiques entre la surface des spermatozoïdes et les sécrétions du tractus génital femelle qui modifient potentiellement les aptitudes fonctionnelles des spermatozoïdes : mobilité, durée de survie, liaison à l'oviducte. Les rôles respectifs de la mobilité spermatique et des contractions utérines dans la migration des spermatozoïdes sont très mal connus chez les mammifères. Cette thèse a pour objectif de déterminer leur part respective dans le modèle cheval. Les contractions utérines seront mesurées par pose d'implant d'électromyographie et de pression intra-utérine et analyse télémétrique au cours du cycle oestrien. La migration spermatique intra-utérine sera mesurée par imagerie endo-microscopique intra-utérine des spermatozoïdes après insémination. Les spermatozoïdes seront imagés, quantifiés et analysés (mobilité in vivo) dans différentes régions du tractus génital femelle : vagin, cervix, utérus, cornes utérines. La mobilité spermatique in vivo sera analysée en parallèle de l'activité contractile utérine pour relier les deux mécanismes et permettre de construire un modèle mécanique de migration. Différents facteurs expérimentaux seront inclus comme l'effet individu (mâle, femelle), le moment du cycle (oestrus vs phase lutéale) et le niveau de contraction utérine (contrôle pharmacologique). L'interaction biochimique des spermatozoïdes avec le fluide utérin sera mesurée par incubation et analyse fonctionnelle in vitro (mobilité et, survie in vitro) en comparaison de ces paramètres mesurés in utero. L'analyse biochimique de l'interaction consistera à analyser le protéome du fluide utérin d'une part et celui des spermatozoïdes inséminés et récupérés in vivo par lavage utérin d'autre part. L'efficacité de marqueurs protéiques potentiels sur la migration des spermatozoïdes sera évaluée in vivo et inclus dans un modèle mathématique global de migration spermatique incluant la mobilité spermatique, la contraction utérine et l'interaction avec le fluide utérin.