Pratiquer le cinéma comme enfance de l'art. Sur Wes Anderson, cinéaste de formes de vie filmiques.
Auteur / Autrice : | Maxime Gelineau coste |
Direction : | Nicolas Couegnas |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du langage mention Sémiotique |
Date : | Inscription en doctorat le 15/01/2024 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | Littératures, Sciences de l'Homme et de la Société |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches Sémiotiques |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Chaque projet de Wes Anderson est unique. Toute production qu'il conçoit part d'un point de départ différent. D'après le réalisateur américain, il ne s'agit pas seulement que d'un métrage mais d'une expérience qu'il a mené dans son laboratoire tel un chercheur. Par exemple, le stop-motion, était une expérience devenue concluante qu'il l'a amené à fabriquer son premier film d'animation Fantastic Mister Fox (2009) de cette manière. Ce procédé cinématographique reste présent dans la suite de sa carrière mais est exploité différemment, dans ses productions live comme The Grand Budapest Hotel (2014) ou récemment The Wonderful Story of Henry Sugar (2023). Le cinéaste, par sa relation à son art, conçoit son art à une forme de vie et la partage aux spectateurs. Une forme de vie indépendante mais gardant plusieurs caractéristiques notamment le rapport au passé en rendant hommage aux films qu'il aime et à son enfance, le mouvement de rétromanie avec l'idée de faire un film « comme à l'époque » avec du neuf mais aussi avec du vieux et la notion de transmédia où chaque projet s'étend non pas que sur un film mais sur différents types d'arts. Au cours des trente dernières années, le cinéma de Wes Anderson a changé de visage. Refusant lui-même la théorie qu'il ait sa propre touche artistique, les spectateurs le contre-argumentent notamment en reproduisant ce qu'ils voient dans ses films, par exemple à travers des vidéos partagées sur les réseaux sociaux. Une tendance progressive qui peut être qualifiée de Wes Anderson Mania et qui va au-delà du contenu audiovisuel. Ce mouvement s'inscrit aussi dans la littérature, la musique, l'architecture, la sculpture... À l'instar de la Beatles Mania, Wes Anderson devient plus qu'un réalisateur aux yeux du public, mais un artiste avec sa marque. Alors qu'au fond de lui, c'est un humain qui utilise ses souvenirs et le passé en général pour les ramener à ce jour à travers différents projets sur différents supports.