Facteurs sociaux, culturels et économiques associés au recours au dépistage organisé du cancer du col de l'utérus chez les femmes des territoires d'outre-mer : freins et leviers
Auteur / Autrice : | Remi Houpert |
Direction : | Julien Mancini, Clarisse Joachim |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie-Santé - Spécialité Recherche Clinique et Santé Publique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/04/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : SESSTIM - Sciences Economiques & Sociales de la Santé et Traitement de l'Information Médicale |
Mots clés
Résumé
Situation du projet : Le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer féminin le plus fréquent dans le monde. Sa prévention repose principalement sur le dépistage organisé, notamment par la réalisation d'un frottis cervico-utérin (FCU). Malgré les nombreuses avancées en matière de dépistage, le cancer du col de l'utérus est encore sous-diagnostiqué. Au sein des régions ultramarines françaises, ce cancer atteint en moyenne 79 femmes par an (Martinique, Guadeloupe et Guyane), soit 5,6% des cas de cancers incidents de la femme et se positionne à la 3ème place des cancers féminins les plus fréquents à La Réunion. Dans ces régions ultrapériphériques, de grandes inégalités sociales et des disparités géographiques affectent fortement les populations insulaires. Concernant la prévention des cancers, de récents travaux ont montré l'impact des caractéristiques socio-économiques dans les comportements individuels, notamment dans le recours au dépistage du cancer du col de l'utérus. Cependant, à ce jour aucune étude n'a évalué les éléments relatifs au contexte local et aux facteurs ethnoculturels en corollaire. Hypothèses de l'étude : - Une population locale insulaire comptant de nombreuses minorités ethniques et qui pourrait sous-entendre une organisation sociale spécifique basée sur le modèle de relation historique entre les minorités; - Les croyances de genre pourraient augmenter la vulnérabilité des femmes en ce qui concerne l'accès aux soins, en particulier l'accès à la prévention du cancer ; - Les croyances afro-américaines des groupes ethniques sur le genre pourraient être un facteur déterminant influençant les comportements de santé ; - Un niveau limité de littératie en santé pourrait constituer un obstacle au dépistage du cancer du col de l'utérus. L'objectif est de rendre compte de l'impact des facteurs sociaux, culturels et économiques dans le recours au dépistage du cancer du col de l'utérus chez les femmes vivant dans les territoires d'Outre-mer. Cet objectif pourrait se décliner comme suit : 1- Mesurer le taux de couverture par le frottis dans les territoires français d'outre-mer. 2- Mettre en évidence les facteurs associés à l'absence de dépistage du cancer du col de l'utérus : données démographiques individuelles et contextuelles, caractéristiques sociales, économiques et culturelles. Résultats et retombées attendues : Les résultats obtenus permettront d'évaluer le poids des composantes ethnoculturelles dans le recours au dépistage du cancer du col de l'utérus et de comparer la situation antillaise à celle de l'île de la Réunion et de la France métropolitaine. Dans une certaine mesure, ils permettront d'orienter des interventions spécifiques à l'égard des femmes vivant dans les territoires ultramarins.