L'influence du sens de l'agentivité sur le traitement sensoriel
Auteur / Autrice : | Thomas Holstein |
Direction : | Jean-Christophe Sarrazin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie-Santé - Spécialité Neurosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INT - Institut des Neurosciences de la Timone |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'utilisation des technologies d'automatisation dans les industries de transformation tend à augmenter régulièrement. Cela est dû au fait que la technologie d'automatisation offre une efficacité et un contrôle stable tout en facilitant le travail des opérateurs de la salle de contrôle à bien des égards. Lorsqu'une nouvelle automatisation est introduite dans un système ou lorsqu'il y a une augmentation de l'autonomie des systèmes automatisés, les développeurs supposent souvent que l'ajout d''automatisation' est une simple substitution d'une activité de la machine à l'activité humaine (mythe de la substitution, voir Woods et Tinapple, 1999). Les données empiriques sur la relation entre les personnes et la technologie suggèrent que ce n'est pas le cas. Au contraire, l'ajout ou l'extension du rôle de la machine modifie l'architecture coopérative, changeant le rôle de l'homme, souvent de manière profonde (Sarter, Woods et Billings, 1997). La création d'agents machine partiellement autonomes revient, en partie, à ajouter un nouveau membre à l'équipe. L'un des résultats est l'introduction de nouvelles demandes de coordination et l'émergence de nouvelles classes de problèmes dus à des défaillances dans la relation homme-machine. Récemment, la notion d'agentivité a été présentée comme un médiateur potentiel de cet état dégradé de la performance (Berberian, 2019). Le terme ' sens d'agentivité ', ou sentiment de contrôle, fait référence à la conscience subjective d'initier, d'exécuter et de contrôler ses propres actions volitives dans le monde (Jeannerod, 2003). Cette forme de conscience de soi est importante non seulement pour le contrôle moteur mais aussi pour les interactions sociales, l'attribution de la responsabilité causale, et sert de force de motivation clé pour le comportement humain. La présente thèse porte sur le mécanisme de l'agentivité lors de l'interaction avec la technologie. Plus précisément, nous proposons d'identifier les facteurs psychologiques qui sous-tendent le sentiment de contrôle et d'explorer le lien entre ce sens d'agentivité et la performance de l'opérateur humain. En utilisant une plateforme mobile permettant de simuler une tâche d'évitement d'obstacle, nous manipulerons les différents facteurs pouvant influencer le développement du sentiment de contrôle (sélection de l'action) afin (1) d'évaluer le poids respectif de ces différents indices dans notre expérience de contrôle, (2) d'investiguer le lien entre cette expérience de contrôle et l'efficacité des mécanismes perceptifs et attentionnels associés au contrôle de l'action. L'investigation de ce traitement de l'auteur dans le domaine de l'interaction homme-machine peut être fructueuse. En effet, différentes solutions peuvent être envisagées lors de la conception d'une interface homme-machine (IHM). A notre avis, de telles décisions de conception devraient être basées sur une compréhension précise des effets des variables clés de conception (par exemple le niveau d'autonomie, les dispositifs de commande et de contrôle, les modalités du retour d'information) et des mécanismes impliqués dans le partage de l'autorité.