Thèse en cours

Mécanismes physiopathologiques et thérapies dans deux formes de neuropathies périphériques héréditaires dues à des mutations dans VRK1 et PDXK.

FR  |  
EN

Accès à la thèse

AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Zeinab Hamze
Direction : Valérie Delague
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie-Santé - Spécialité Génétique
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MMG - Marseille Medical Genetics
Equipe de recherche : MMG - Neuromyologie Translationelle
Jury : Président / Présidente : Patrice Roll
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Delague, Sophie Belin, Cédric Raoul, Tanya Stojkovic, Andre MéGARBANé
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Belin, Cédric Raoul

Résumé

FR  |  
EN

Les neuropathies périphériques héréditaires constituent l’une des causes les plus fréquentes de maladies neurologiques héréditaires. Parmi elles, la maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT), constitue le groupe le plus large. Mes travaux de thèse ont porté sur l’étude de deux formes de CMT : i) Une forme motrice à transmission autosomique récessive, associée à une atteinte des motoneurones supérieurs (dHMN-VRK1), due à des mutations dans VRK1, une kinase nucléaire à expression ubiquitaire, et ii) une forme mixte, causée par une mutation dans le gène PDXK, codant une kinase impliquée dans la conversion des précurseurs de la Vitamine B6 en sa forme active. Pour la forme dHMN-VRK1, mes travaux se sont orientés selon deux axes : i) étude des mécanismes physio-pathologiques, et ii) développement préclinique d’une stratégie de thérapie génique dans un modèle in vitro à base de cellules souches pluripotentes induites (hiPSC). Dans le premier axe, j’ai réalisé un séquençage à haut-débit de l’ARN dans les motoneurones dérivés d’hiPSC (hiPSC-MN) d’un patient déjà décrit par l’équipe (El.Bazzal et al. 2019) qui m’a permis de mettre en évidence des nouvelles voies dérégulées. J’ai également caractérisé une deuxième lignée hiPSC d’un patient porteur de deux nouvelles mutations dans VRK1. Dans le deuxième axe, j’ai testé, in vitro, une stratégie de thérapie génique par remplacement de gène consistant à surexprimer la forme sauvage de VRK1 dans les hiPSC-MNs du patient décrit dans El-Bazzal et al 2019. J’ai pu montrer que la réexpression de la forme sauvage de VRK1, dans les hiPSC-MNs du patient, permet de rétablir des valeurs normales pour la taille des Corps de Cajal et la longueur du segment initial de l’Axone, tous deux diminués chez le patient. D’autre part, j’ai pu démontrer : i) que la mesure de l’activité électrique globale par la technique de MultiElectrode Array (MEA), permet bien de détecter les anomalies des hiPSC-MNs précédemment décrites par une technique de patch-clamp et ii) évaluer, grâce au MEA, les effets du traitement sur les amplitudes des potentiel d’action et l’activité générale des hiPSC-MNs. Pour la forme mixte de CMT due à des mutations dans PDXK, j’ai étudié quatre patients, issus de deux familles consanguines, non apparentées, originaires du Moyen-Orient, porteurs d’une mutation homozygote dans PDXK. D'une manière intéressante, nos patients sont porteurs de la même mutation décrite précédemment par Chelban et al en 2019. Ces patients présentent une forme axonale de CMT associée à une atrophie optique, tandis que nos patients sont atteints d’une forme mixte sévère de CMT. Mes travaux de recherche visaient à étudier les mécanismes physiopathologiques qui sous-tendent cette mutation. Pour cela, j’ai réalisé des analyses fonctionnelles dans deux types de cellules de patients : des lignées lymphoblastoides immortalisées (EBV) et des hiPSC. Dans les EBVs, et les stades précoces de différentiation des hiPSCs en motoneurones, j’ai démontré une diminution des taux protéiques de PDXK due à des modifications post-traductionnelles. De manière intéressante, dans les hiPSC-MNS plus matures, qui ne se divisent plus, les taux de PDXK sont comparables au contrôle. Enfin, la mesure de l’activité électrique par MEA a permis de démontrer un état d’hyperexcitabilité dans les hiPSC-MNs d’une des deux patientes.