Génération de virus oncolytiques permettant un ciblage tumoral conditionnel et la sécrétion d'inhibiteurs de point de contrôle à base de nanobodies
Auteur / Autrice : | Morgane Di palma subran |
Direction : | Patrick Chames |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie-Santé - Spécialité Immunologie |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRCM - Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille |
Equipe de recherche : CRCM - E4 - Anticorps Thérapeutiques et Immunociblage | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Alix Poul |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Chames, Cyrille Mathieu, Marie Valerio-lepiniec | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Alix Poul, Cyrille Mathieu |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Limmunothérapie fait maintenant partie des principaux traitements contre le cancer, mais ces approches sont inefficaces sur les tumeurs peu infiltrées par les cellules immunitaires. Différentes stratégies sont développées pour recruter le système immunitaire dans les tumeurs, incluant les virus oncolytiques, qui ont un tropisme naturel ou induit pour les cellules tumorales. Certains virus peuvent de plus être modifiés pour vectoriser des agents thérapeutiques, tel le virus de la rougeole (MeV ; Measles Virus) ou son homologue canin, le virus de la maladie de carré (CDV ; Canine Distemper Virus), utilisable sur un modèle canin. Ce modèle est pertinent grâce à la forte homologie entre MeV et CDV. De plus, les chiens présentant un système immunitaire fonctionnel développent spontanément des astrocytomes surexprimant des antigènes identiques à ceux retrouvés dans les glioblastomes humains : IL-13RA2 et PD-L1. Notre projet consiste à vectoriser le CDV vers les tumeurs dune part, et de lingénierer dautre part pour conduire à lexpression danticorps thérapeutiques au sein de la tumeur, grâce à lutilisation de nanobodies (Nbs). Nos recherches se basent sur le développement préalablement réalisé dune version de CDV rendu incapable de reconnaître ses cibles naturelles grâce à des mutations ciblées de sa protéine de surface par léquipe de Philippe PLATTET à Berne (Suisse). Nous avons choisi dutiliser IL-13RA2 pour le reciblage du CDV . Nous avons pour cela développé et caractérisé des Nbs anti-IL-13RA2 canin. Nous navons cependant pas pu pour linstant confirmer la présence dIL-13RA2 canin au sein de tissu cancéreux prélevés chez des chiens atteints de cancer du cerveau décrite dans la littérature. Concernant larmement des virus, nous avons isolé et caractérisé des Nbs dirigés contre PD-L1 canin. Après avoir sélectionné les meilleurs candidats, nous avons démontré leur potentiel à bloquer linteraction inhibitrice PD-1/PD-L1. Nous avons continué nos recherches en élaborant différentes constructions à base de Nbs afin daccroître leur potentiel et développer une immunothérapie pouvant être utilisable chez le chien. Pour cela nous avons développé des formats biparatopiques utilisant deux nanobodies capable de bloquer ou non cet axe. Ces constructions biparatopiques ont été produites avec ou sans partie constante de lanticorps pour évaluer la plus-value de fonction apportée par cette région. Nous avons pu démontrer lamélioration defficacité de nos molécules tant au niveau de leur affinité que de leur capacité de blocage de laxe inhibiteur PD-1/PD-L1. Nous avons également obtenu des résultats préliminaires prometteurs suggérant la possibilité dajout dune fonction effectrice sur nos constructions. En effet, nous avons été en mesure dinduire la lyse des cellules tumorales en recrutant des cellules effectrices via le Fc. Ainsi, au cours de nos travaux nous avons pu développer différents types dimmunothérapies visant PD-L1 nous permettant darmer le virus oncolytiques, ouvrant la possibilité de traiter des cancers canins variés dans le futur.