Mise en charge mécanique du tendon d'Achille lors de l'exercice de heel-raise.
Auteur / Autrice : | Yoann Demangeot |
Direction : | Redha Taiar |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biomécanique et physiologie du mouvement |
Date : | Inscription en doctorat le 08/01/2024 |
Etablissement(s) : | Reims en cotutelle avec Université de Lausanne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques Physique Sciences du Numérique et de l'Ingénieur (Reims ; 2018-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Matériaux et Ingénierie Mécanique (MATIM) (Reims, Marne) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le tendon d'Achille est fréquemment source de souffrance chez l'homme, et les atteintes de type tendinopathie d'Achille deviennent de plus en plus fréquentes, que ce soit chez des sujets sportifs ou sédentaires. Les avancées scientifiques des 20 dernières années ont apporté de nombreux éléments concernant la compréhension du fonctionnement du tendon, mais également la pathogénèse, la pathophysiologie et les moyens de traitement de la tendinopathie. Malgré tout, trop de patients voient leurs symptômes persister suite aux traitements mis en place, mettant en évidence une efficacité seulement partielle. Parmi l'ensemble des outils thérapeutiques disponibles, les traitements s'appuyant sur la mise en charge mécanique du tendon via les exercices de renforcement représentent actuellement l'approche la plus efficace. L'intérêt de mettre en charge le tendon par l'intermédiaire d'exercices est multiple : promouvoir le remodelage du tendon, diminuer la douleur, améliorer la fonction tendineuse et du membre inférieur. C'est en se basant sur ces éléments que plusieurs auteurs ont développé des programmes de mise en charge progressive du tendon : le protocole excentrique d'Alfredson, le protocole Heavy-Slow-Resistance, le protocole combiné concentrique-excentrique de Silbernagel, et le protocole SSC6 récemment décrit par Griffin. Bien que le nombre d'exercices proposés au sein de ces programmes soit variable, tous ont pour point commun de baser le renforcement spécifique du tendon sur l'exercice de heel-raise. Pourtant, lorsque l'on étudie de plus près cet exercice au sein de chacun des protocoles, on observe quelques similitudes mais surtout de nombreuses différences concernant non seulement les paramètres qualitatifs (position du sujet, mode de contraction) mais également les paramètres quantitatifs (intensité, volume, fréquence, progression) définis. Il paraît évident que chacun d'entre eux puisse avoir une influence (plus ou moins importante) sur la tension imposée au tendon, et donc probablement sur l'efficacité de l'exercice, et pourtant aucun consensus ne semble exister aujourd'hui sur les paramètres de mise en charge du tendon à adopter lors de sa réalisation. En terme pratique, la méconnaissance de la potentielle influence des paramètres de l'exercice sur les adaptations tendineuses peut engendrer des difficultés à mettre en place un travail efficace permettant de diminuer les symptômes des patients souffrant de tendinopathie. L'objectif de ce travail de thèse est donc de mieux comprendre comment mettre en charge le tendon d'Achille lors du heel-raise. Pour cela trois axes seront étudiés : (1) quelle est la charge réelle imposée au tendon lors des différents exercices de rééducation et quelle est la place du heel-raise parmi ces exercices, (2) quels sont les paramètres spécifiques à l'exercice importants à prendre en compte lors de la mise en charge du tendon d'Achille, et (3) quelle est l'influence de l'angle de flexion du genou sur la participation des muscles du triceps sural lors de la réalisation de l'exercice de heel-raise.