La Milice Française en Rhône-Alpes

The French Militia in Rhône-Alpes

• Auteur / Autrice : Stéphane Garcin
• Direction : Jean-françois Joye, Bruno Berthier
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Droit Public
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
• Etablissement(s) : Chambéry
• Ecole(s) doctorale(s) : Cultures Sociétés Territoires
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Droit Antoine Favre

Mots clés

Mots clés libres

Milice

Etat Français

Collaboration

Militia

French State

Collaboration

Résumé

Instaurée par la loi du 31 janvier 1943, la Milice française constitue dans l'inconscient collectif le symbole de la politique de collaboration. Si ses activités ont été largement documentées, l'institution elle-même reste méconnue. Issue de la Légion Française des Combattants et, plus spécifiquement de son Service d'Ordre Légionnaire, elle a tout d'abord vocation à être un parti politique. Elle a alors pour fonction de soutenir la Révolution Nationale instaurée par l'État Français et ses membres suivent pour ce faire des cours de formation politique à l'Ecole des cadres d'Uriage. Ce positionnement idéologique lui attire d'emblée l'hostilité d'une large part de la population ; la Milice ne tarde pas à connaître son premier mort, assassiné par la résistance. La loi du 31 janvier 1943 lui confie en outre une mission de police dans laquelle elle se retrouve en concurrence tant avec les forces traditionnelles du maintien de l'ordre (police et gendarmerie), qu'avec Groupes Mobiles de Réserves (GMR), créés eux aussi par le régime. Ce statut de police politique assumé par la Milice constitue un cas unique dans l'histoire de France. Pour autant, la Milice semble avoir été peu soutenue par l'État Français. Le Maréchal Pétain n'a manifesté que peu d'intérêt pour une force qui constituait pourtant son plus ardent soutient, et Pierre Laval lui était ouvertement hostile. Animée par un virulent anticommunisme et un antisémitisme criminel, en butte à l'hostilité de la population et aux attentats de la résistance, la Milice finit par trouver auprès des forces d'occupation un soutien politique et matériel.

Created the law of the 31th of january 1943, the Milice Française remains for the french population the symbol of the collaboration between the Etat Français and nazi Germany. If its activities have been widely studied, the institution in itself remains unknown. Born for the Légion Française des Combattants and, more specificaly, from the Service d'Ordre Légionnaire, the Milice was fisrt created as a political party. Its aim was to suppport the Révolution Nationale instituted by the Etat Français and its members had to follow a political cursus at the Ecole des Cadres in the castle of Uriage. Since the beginning, the french population has been hostile to this ideology and the Milice had to suffer her first assassination from the Résistance very quickly. The law of the 31th of january 1943 gave to the Milice missions of police in which she was in competition with both the traditionnal forces maitaining public order (police, gendarmerie) and the Groupes Mobiles de Réserve created by the Etat Français. This status of political police remains unique in the french history. But the Milice received only little support from the Etat Français. The Marechal Pétain seems to have shown only few interest and Pierre Laval was openly hostile. Leaded by its anticommunist and a criminal antisemitism, suffering the hostility of its own population and the attacks of the Resistance, the Milice Française finaly found political and material support from the german occupation forces.