Thèse en cours

Conception de circuits Radiofréquence auto-ajustés pour optimiser l'efficacité énergétique des applications

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Auteur / Autrice : Catalin Andrei Dobrin
Direction : Manuel José Barragan asianSylvain Bourdel
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Nano électronique et Nano technologies
Date : Inscription en doctorat le 13/11/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Techniques de l'Informatique et de la Microélectronique pour l'Architecture des systèmes intégrés
Equipe de recherche : RMS - Reliable RF and Mixed-signal Systems (Manuel BARRAGAN)

Résumé

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La conception de circuits dans les technologies microélectroniques se caractérise par le besoin d'appréhender la notion de variabilité. Les composants disponibles sur les technologies intégrées soufrent, en effet, de tolérances (en particulier quand on compare des dispositifs sur des wafers différents) relâchées. Ces variations des paramètres des composants se traduisent inévitablement par des variations de performances des circuits. Si cette variabilité des performances a longtemps été gérée en prenant des marges, cette approche n'est plus acceptable car elle se traduit par un gaspillage (énergétique et en surface de silicium) et donc un manque de compétitivité du produit. L'approche habituelle est de prévoir des leviers de réglage des circuits (le courant de polarisation d'un transistor, par exemple) pour positionner chaque circuit juste au niveau de la spécification. Les méthodes pour régler les circuits sont de deux types. Soit a posteriori (on mesure la performance et on cherche le réglage qui donne la bonne performance) soit a priori (exemple de la fréquence de coupure d'un filtre que l'on contrôle en faisant varier la valeur de la capacité pour avoir le bon produit RxC). La première approche qui semble la plus exhaustive, souffre de plusieurs limitations : Elle est souvent invasive (besoin de mesurer la performance) et souvent couteuse en ressources (récepteur supplémentaire pour mesurer le niveau des fréquences parasites). De plus, elle est limitée à des performances mesurables in-situ (on ne peut pas, par exemple, mesurer le NF) et difficile à appliquer quand un compromis entre plusieurs performances est en jeu (exemple linéarité et bruit). La seconde approche est limitée aux performances qui peuvent être corrélées à des paramètres mesurables. Cette corrélation peut être analytique (comme la fréquence de coupure d'un filtre) ou, pour des métriques plus complexes extraites de simulations ou de mesures. Certains travaux utilisent des techniques d'intelligence artificielle pour mettre en évidence ces corrélations. L'objectif de cette thèse est de pousser l'approche analytique sur des performances complexes. Le point de départ est la mise en équation du circuit qui permet, plus ou moins facilement de mettre en équation les performances qui nous intéressent en fonction des paramètres des composants. Le travail consistera donc à trouver un moyen d'extraire, in-situ, les paramètres des composants et à mettre en place des leviers de calibration. Il est à noter que ces travaux, orientés vers la calibration, vont aussi avoir des impacts sur les méthodes de test industriel (extraire des paramètres plutôt que de mesurer des performances complexes) ou de l'auto-test (Built In Self Test). Pour démontrer l'efficacité et la pertinence de l'approche proposée, les travaux de thèse se concluront avec des mesures d'un démonstrateur dans une technologie CMOS avancée.