Etude des ostéoporoses secondaires issues des données de santé de l'Assurance Maladie.
Auteur / Autrice : | Cecile Philippoteaux |
Direction : | Emmanuel Chazard, Julien Paccou |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Recherche clinique, innovation technologique, santé publique - MED |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Evaluation des technologies de santé et des pratiques médicales |
Mots clés
Résumé
L'ostéoporose est une maladie systémique du squelette, caractérisée par une diminution de la densité minérale osseuse et une altération de la qualité osseuse. Cette pathologie entraîne une fragilité osseuse accrue, exposant les patients à un risque élevé de fractures de fragilité, qui représentent la principale complication de la maladie. On distingue deux formes principales d'ostéoporose : l'ostéoporose primitive, liée au vieillissement et, chez les femmes, aux changements hormonaux post-ménopausiques, et l'ostéoporose secondaire, qui résulte de diverses maladies ou de la prise de certains médicaments. Parmi ces dernières, l'ostéoporose cortico-induite en est la cause la plus fréquente et a fait l'objet d'études approfondies. Cependant, d'autres causes d'ostéoporose secondaire demeurent sous-documentées, notamment l'ostéoporose liée à la prise d'inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), dont la prescription est largement répandue, ainsi que celle observée chez les patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). Enfin, l'ostéoporose d'origine génétique, et notamment l'ostéogenèse imparfaite, représente la forme génétique la plus courante. Bien que l'ostéoporose cortico-induite ait été largement étudiée et ait fait l'objet de recommandations spécifiques, les autres formes d'ostéoporose secondaire restent insuffisamment explorées. Dans le cadre de ce travail de recherche, nous nous intéressons aux causes d'ostéoporose secondaire et nous avons choisi de nous concentrer sur trois étiologies spécifiques : L'ostéoporose secondaire aux inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), en raison de la fréquence de ce traitement dans la population. L'ostéoporose secondaire aux rhumatismes inflammatoires chroniques, principalement la polyarthrite rhumatoïde (PR) et les spondyloarthrites, les formes les plus courantes. L'ostéoporose secondaire à l'ostéogenèse imparfaite (OI), la cause génétique la plus fréquente d'ostéoporose. L'utilisation des données issues du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information) ou du Système National des Données de Santé (SNDS) représente un intérêt majeur dans l'étude de ces formes d'ostéoporose secondaire. En effet, les bases de données de santé permettent de surmonter certaines limites rencontrées dans les études cliniques traditionnelles, telles que : La taille limitée des échantillons, rendant les résultats moins généralisables. La sélection de populations non représentatives, excluant souvent les sujets âgés ou masculins, pourtant largement concernés par l'ostéoporose. L'introduction de critères d'inclusion restreints, si possible, concernant par exemple les types de fractures, les types de traitements antiostéoporotiques ou la durée des traitements. En s'appuyant sur des bases de données de grande ampleur comme celles du SNDS, il devient possible d'obtenir des données populationnelles représentatives et d'étudier un large éventail de facteurs influençant l'ostéoporose, sans les contraintes des études cliniques traditionnelles. Ces données permettent également d'explorer les questions, présentées ci-dessous, qui n'ont pas encore été suffisamment abordées dans la littérature. Ce travail pourra ainsi contribuer à une meilleure compréhension des ostéoporoses secondaires et à l'optimisation de leur prise en charge.