Intégration de limites planétaire et régionalisation des méthodes de calcul d'impacts environnementaux appliquées aux bâtiments et aux quartiers.
Auteur / Autrice : | Khaled Khazaal |
Direction : | Bruno Peuportier, Patrick Schalbart |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Energétique et génie des procédés |
Date : | Inscription en doctorat le 01/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Energétique et Procédés |
Equipe de recherche : CEEP - Centre Energie, Environnement, Procédés | |
établissement opérateur d'inscription : Mines Paris-PSL |
Mots clés
Résumé
Contexte et enjeux Les bâtiments contribuent pour plus de 20 % aux émissions de gaz à effet de serre en France. Pour respecter l'accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, il faut diviser par deux les émissions d'ici 2030 et les annuler d'ici 2050. D'autres limites planétaires ont été identifiées en ce qui concerne par exemple la biodiversité et l'occupation des sols, induisant de nouvelles contraintes à satisfaire. Une telle transition constitue un véritable défi dans un secteur constitué de PME et de professions libérales ayant peu de moyens pour innover. Les outils d'aide à l'écoconception déjà développés constituent une aide vers cette transition, mais ils doivent être adaptés et complétés pour intégrer les limites planétaires. Des aspects comme la biodiversité et la santé sont très dépendants du contexte local, ce qui implique de régionaliser les méthodes d'évaluation des impacts correspondants. Objectifs scientifiques Il s'agit d'étudier quelles limites planétaires peuvent être prises en compte en ACV et de quelle manière, en fonction des indicateurs d'impact évalués en ACV. Cette intégration suppose dans certains cas d'effectuer une descente d'échelle depuis la planète jusqu'au projet étudié et d'articuler les métriques de l'ACV et des limites planétaires de façon cohérente. Par ailleurs, l'évaluation d'indicateurs de dommages sur la santé et la biodiversité intègre différents effets dont certains dépendent de la localisation du projet étudié. Par exemple le prélèvement d'eau et la diminution de ressources correspondantes peut avoir des conséquences sur la santé en Afrique mais peu en Europe. Il s'agit alors d'étudier comment intégrer à l'ACV des bâtiments des outils permettant de prendre en compte ces variations spatiales. Approche - Méthodes Il est proposé de mettre en uvre plusieurs techniques d'intégrations des limites planétaires en ACV et d'étudier les plus cohérentes pour le cas des bâtiments et des quartiers. Plusieurs approches sont possibles comme la normalisation ou la descente d'échelle. Il est également nécessaire d'implémenter les calculs régionalisés dans les outils d'ACV des bâtiments et des quartiers afin d'améliorer la pertinence de ces indicateurs de dommages, en comparant plusieurs méthodes d'évaluation. Les implications en termes d'analyse de contribution pourraient être étudiées sur une étude de cas. Résultats attendus Des modules de calcul seront développés concernant la régionalisation des impacts et l'intégration des limites planétaires. La méthodologie, les hypothèses et les résultats des études de cas seront documentés avec précision. Si la démarche semble pertinente, ces développements seront intégrés dans un outil professionnel d'ACV du bâtiment diffusé auprès des professionnels.