Thèse en cours

Ultras marseillais et italiens : histoire et sociologie d'une culture transnationale (XXe-XXIe siècles)

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Auteur / Autrice : Stanislas Maruffi
Direction : Stéphane MourlaneLuca Salmieri
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Università di Roma - « La Sapienza »
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Temps, Espaces, Langages - Europe Méridionale, Méditerranée

Mots clés

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Résumé

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Brève présentation introductive du projet : Le projet de recherche s'inscrit dans les courants de l'histoire culturelle et de la sociologie de la culture, puisqu'il vise à analyser les relations entre les groupes ultras marseillais et italiens le long de la Méditerranée, avec un accent particulier mis sur les formes symboliques et l'imagerie juvénile dans le contexte des liens et des échanges entre les différents groupes ultras. L'objectif de la recherche est d'étudier le supportérisme ultra dans les régions où ce mouvement est né à la fin des années 1960. Il s'agit d'adopter une approche pluridisciplinaire et d'exploiter des sources historiques et sociologiques, avec le soutien d'un historien français et d'un sociologue de la culture italien, directeurs de ce projet de thèse mené en cotutelle. L'étude historique du mouvement ultra permet d'analyser l'évolution du sens et de la signification à travers les relations entre les groupes ultras et de comprendre leurs caractéristiques. Intérêt scientifique de la recherche : Établir les contours et l'histoire des réseaux de relations intergroupes entre les ultras de Marseille et des villes italiennes de la côte méditerranéenne est un apport de connaissances pour mieux comprendre l'évolution générale du mouvement au fil des décennies. Les groupes ultras étant des acteurs de plus en plus importants dans les cultures du football et de la jeunesse, il est essentiel de bien comprendre la signification des liens, des alliances, des relations, des échanges entre différents groupes dans différentes villes. Cela permettrait aux autorités d'améliorer leur connaissance du phénomène des ultras afin d'établir un dialogue avec les différents groupes d'ultras et de prendre des décisions appropriées qui ne soient pas jugées répressives. Enfin, l'étude des relations entre ultras permettrait de dresser un tableau des différences et des similitudes dans les caractéristiques culturelles, sociales et politiques des groupes ultras marseillais et italiens de la côte méditerranéenne. Cela pourrait remettre en question ou, au contraire, confirmer une évolution historique commune. Ainsi, il sera possible d'interroger l'existence d'un modèle commun du mouvement ultra entre l'Italie et la France comme référence dans l'espace méditerranéen. Objectifs : Le projet de recherche s'inscrit dans le volet de l'histoire culturelle et de la sociologie de la culture auquel il entend apporter une contribution d'analyse et de réflexion sur les cultures et sous-cultures des jeunes. L'objectif est de reconstituer l'histoire des relations entre les groupes ultras de Marseille et de certaines villes italiennes qui bordent la Méditerranée. Ces groupes ont développé une activité croissante de relations, d'échanges, de rencontres à distance et en présentiel qui produisent des influences culturelles réciproques et mettent en jeu des symboles et des significations de la tradition historique du mouvement ultra italien. L'étude historique de ce mouvement permet d'analyser son évolution à travers les différentes étapes historiques de la relation entre jeunesse, agrégation, football, modes urbaines et subcultures locales. La décision d'analyser les groupes ultras des villes italiennes qui bordent la Méditerranée et de Marseille est motivée par le fait que dans certaines d'entre elles, les premières formes d'échanges, de jumelages et de relations intergroupes ont été observées par le passé. On tentera d'analyser historiquement la dynamique de l'imitation de traits culturels et symboliques tels que la manière de s'habiller, le langage des banderoles, les communiqués et les positions sur les événements politiques et d'actualité. Enfin, il s'agit également d'établir la dynamique d'évolution des formes et moyens de communication entre les groupes : des échanges épistolaires aux contacts sur Internet en passant par les réseaux sociaux.