Thèse en cours

Bienvenue les gadjé : une ethnographie d'une exposition collaborative et des politiques de représentation au Mucem

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Auteur / Autrice : Alina Maggiore
Direction : Cyril IsnartMarkus Tauschek
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2020
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Institut für Kulturanthropologie und Europäische Ethnologie, Universität Freiburg
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IDEAS - Institut d'Ethnologie et d'Anthropologie Sociale

Mots clés

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Résumé

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Comment la participation est-elle organisée dans le contexte d'une exposition menée au sein d'un musée de société français ? Quel est son impact sur les représentations des cultures Romani dans les musées ? Cette recherche vise à s'interroger sur les modalités et pratiques d'une curatelle et paternité collaborative lors du développement d'une exposition inédite sur le terrain français et européen. L'équipe des curateurs comprend une conservatrice du Mucem accompagnée par l'anthropologue Jonah Steinberg et la directrice adjointe d'une institution culturelle européenne Romani. Leurs activités sont suivies par un conseil consultatif composé par des personnalités au sein des collectifs Romani locaux et internationaux issues de différents milieux associatifs, militants, culturels et artistiques. Comme peu de projets d'exposition, en France et ailleurs, ont choisi cette éthique et orientation inclusive dans leur approche, ce projet de recherche documentera les bonnes pratiques qui pourront servir comme modèles dans le futur. Cette étude se fonde sur l'hypothèse que les musées représentent une autorité qui influence les discours sociaux et l'opinion publique dans une large mesure (Baur 2009).Par conséquent, une représentation stéréotypée des cultures et groupes marginalisés au sein des musées entraine des conséquences néfastes sur la perception de ces groupes dans la société (Böse 2005). Interpréter les pratiques collaboratives dans les expositions comme offrant des propos alternatifs à ces représentations suggère d'accorder du sens à la perception d'identité et d'appartenance de leurs participants et possiblement de donner lieu à des dynamiques de cohésion et de consolidation (Piontek 2017). Dans ce sens, ce projet de recherche étudie la façon dont le travail muséal collaboratif donne forme à la définition des cultures, identités et appartenances, et aux opportunités et limites de l'autoreprésentation dans les musées comme une stratégie dans la négociation du pouvoir et la production du savoir. En considérant que la collaboration, et dans une certaine mesure la cocréation, suscitent la possibilité d'échange et de nivellement des hiérarchies qui habituellement organisent la production des expositions, ce projet propose d'engager une ethnographie multi-site du processus de planification de l'exposition dans le périmètre du musée et au-delà. Contexte de l'étude La participation comme pratique curatoriale peut être considérée comme un exemple pour le changement de la relation entre les musées et le public. Impulsions critiques d'académiciens et professionnels du milieu demandent une « radical re-examination of the role of museums within society » (Vergo 1989: 3), notamment celui de former les processus sociaux et de contribuer à une société plus juste et équitable (Sandell 2002). Une des manières pour atteindre ce but représente « to share power with the communities [they serve], including source communities » (Marstine 2006: 19; Message/Witcomb 2015: xxxvii). De fait, les musées ont longtemps perpétué pratiques et histoire coloniale dans la collecte et présentation, en montrant des images de ces communautés et en construisant des identités dualistes déterminées par la différence et la relation entre le ‚Self‘ et l' ‚Autre‘ (Marstine 2006; Karp et al. 1991; Ames 1992; Mason 2006). Les musées d'ethnographie notamment, créés pour présenter la recherche anthropologique, ont joué un rôle déterminant dans la documentation et reconstitution des cultures, populations et groupes ethniques par le biais de la collection d'objets. Ces pratiques ont été identifiées par la théorie post coloniale comme réitérant, sur un plan symbolique et représentatif, le contrôle et l'appropriation de la même manière que la domination et l'exploitation coloniale (Bouquet 2012; Kravagna 2009; Macdonald 2000; Sternfeld 2009; Muttenthaler/Wonisch 2006). Ces pratiques, questionnées par les discours scientifiques et publics, ont abouti à une révision critique de la position et des responsabilités des musées, notamment par rapport aux pratiques de rapatriement et restitution d'objets originaires de pays colonisés comme il a été le cas en 2018 dans le contexte du Rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain de Savoy et Sarr adressé au Président de la République Macron. La muséologie critique (ou « nouvelle muséologie » ) s'est établie dans les années 1980. Son positionnement théorique comprenait les musées comme acteurs économiques, historiques, sociaux et politiques qui exercent de l'influence sur les réalités et dynamiques sociales (Vergo 1989: 3; Mörsch et al 2017: 10). Sa notion constructiviste de la représentation, fortement influencée par la cultural theory et les politiques d'identité, était à la base de l'analyse de la pratique de « how meanings come to be inscribed and by whom, and how some come to be regarded as ‚right‘ or taken as given » comme des enjeux intrinsèquement politiques (Macdonald 2006: 3; Message/Witcomb 2015). La représentation ne reflète ou ne reproduit pas directement une réalité donnée à travers, par exemple, des objets. Au contraire, une décision délibérée créé cette réalité par sa présentation (Hall 1997; Böse 2005: 121). Par conséquent, la déconstruction consistait à découvrir des stratégies d'interprétation dans les pratiques d'exposition, qui exerçaient du pouvoir hégémonique sur les discours (Sachs 2017: 4). Dès lors, les sites de présentation culturelle n'agissent jamais d'une manière neutre ou objective, mais ressemblent à « a site of discourse and critical reflection; (...) new museum theory is about decolonizing, giving those represented control of their own cultural heritage » (Marstine 2006: 5). Ainsi, en parallèle à la pensée post coloniale et sa critique des discours occidentaux en muséologie, naît la réévaluation des politiques de reconnaissance des voix exclues et marginalisées dans la production du savoir et la représentation (Macdonald 2006: 3). La muséologie critique défend l'idée que les identités présentées ne sont plus vues comme des objets mais comme des sujets capables de contribuer aux discours d'une multitude de perspectives (Muttenthaler/Wonisch 2015: 18). D'ailleurs, les pratiques de visualisation ont été questionnées : comment les images et les narratifs relatives aux catégories dualistes d'identité ont été transmises de manière implicite et explicite ? (ibid: 9) Les approches participatives dans la production d'expositions ont largement profité de ces idées, et se sont manifestées lors du passage de la perception d'une audience comme entité passive à une communauté composée par des agents actifs (Karp 1992: 12). En France, déjà dans les années 1960, la genèse des écomusées a agi comme modèle de pratique institutionnalisée et est toujours jugée innovante. Les oeuvres de Rivière, Duclos, de Varine et d'autres encore parmi la muséologie critique prennent comme point de départ la centralité des personnes et des relations à la place des objets (Vergo 1989). L'ancrage de la participation dans la charte institutionnelle des écomusées fait en sorte que ses activités se focalisent sur un paradigme collectif : la communauté, comprise dans la conception originaire de Rivière, comme la totalité de ses couches sociales. Elle prend partie de manière active dans des pratiques de formation et d'étude qui autrement sont réservées aux autorités (Delarge 2000: 144). Tandis que la population concernée réfléchit à elle-même dans sa diversité et aux territoires qui l'entourent, le musée devient l'agent d'un entendement démocratique et fournit du travail au service de la société (Davis 1999). Le noyau des approches participatives lie d'un côté la demande d'engager l'inclusion et l'implication directe d'un groupe cible diversifié en genre, classe sociale, ethnie et âge, et de donner un accès égal aux ressources du musée, assurant une expérience à un public plus vaste (Sandell & Nightingale 2014: 105). De cette façon, il s'accomplit une transition des musées : « from being about something to being for somebody » (Weil 1999 in Piontek 2017: 26), ou plutôt « about everybody » (Sternfeld 2009: 36). D'un autre côté, à la base de l'approche se situe la vision de « when museums are seen as contact zones, their organizing structure as a collection becomes an ongoing historical, political, moral relationship - a power-charged set of exchanges, of push and pull » (Clifford 1997: 192). En faisant dissoudre les séparations spatiales et politiques du colonialisme (Bouquet 2012: 3), ces « contact zones » transforment les musées en sites de promotion des ressources culturelles ethniques et cessent de les préserver d'une manière passive. Ils fonctionnent en tant que sites de conflits où le pouvoir ou la souveraineté de l'interprétation concernant ce qu'ils représentent réellement est remis en question et les structures hiérarchiques sont déstabilisées (Sternfeld 2009: 68). Il convient de souligner que la notion de conflit dans ce contexte permet une vision des participants comme actifs, opposés à celle de bénéficiaires (Lynch 2011). Ce « contact » se révèle donc porteur de relations ambivalentes et antagonistes qui sont cadrées par des relations de pouvoir déterminées par leur passé et présent, et que Clifford propose de comprendre comme objets de négociation (Clifford 1988). Ainsi, l'implication de la communauté peut-elle être réputée comme un acte de défi des perspectives dominantes qui jugent le musée comme un site de production de savoir, de relations de pouvoir et d'exclusion ? Autrement dit, est-ce que la participation inscrit la théorie et pratique muséologique dans la sphère politique (Sternfeld 2009: 36) au moment où elle intègre des positions marginalisées et est censée contribuer à une égalité politique et sociale ? Est-ce que les „models of participatory practices (...) perpetuate the idea of a political capacy to act“? (Kravagna 1998: 10). Les avis des théoriciens diffèrent sur ce point. Sternfeld (2009: 40) affirme que, en donnant aux participants le rôle de sujets, d'auteurs, et une voix par laquelle ils puissent assumer la responsabilité pour une représentation pas seulement culturelle mais politique, on se rapproche de cet idéal. Ils achèvent cette représentation en prenant parti et proposant des réalités complexes et réflexives. La participation, comprise dans son sens démocratique et dialogique, doit faire appel au potentiel transformateur de l'institution et rester critique concernant une simple offre de ‚participer‘, au lieu de s'adapter à des conditions préétablies. Ces conditions devraient être questionnés de même que leur définition d'éducation et de représentation (Sternfeld 2012: 122). En ces termes, la participation relève d'une forme de prise de pouvoir et de non acceptation des relations de pouvoir tel qu'elless sont, même si cela représente une dynamique ouverte, difficile à gérer pour les professionnels (Sternfeld 2012: 124; Piontek 2017: 18). À ce stade, le projet de recherche propose d'approfondir les réflexions critiques sur les ambivalences des processus participatifs en présentant une analyse nuancée. À la lumière de ces réflexions, la constellation unique qui se trouve au cœur de la future exposition sur les cultures Romani à Marseille offre des nouvelles perspectives sur les activités curatorielles et les enjeux exposés ci-dessus. Le Mucem à Marseille, ouvert en 2013 et héritier des trois principaux musées ethnographiques de France, est un musée de société dont la fonction principale est d' « étudier l'évolution de l'humanité dans ses composantes sociales et historiques, et transmettre les relais, les repères pour comprendre la diversité des cultures et des sociétés » (Vaillant 1993 in Benkass 2012: 72). Dans sa conception, le musée de société fait référence à la « nouvelle muséologie » et adapte les bonnes pratiques et expériences faites par les activités des écomusées (Gorgus 2012: 114). Également, il insiste sur la dimension sociale et participative de cette catégorie en bénéfice d'une réflexion commune avec les habitants du territoire et les visiteurs du musée indépendamment de leur position sociale sur les collections et contenus d'expositions, valorisant le territoire pour ses habitants. Les principes constitutifs du Mucem comme ils sont formulés dans son projet scientifique et culturel répondent à l'objectif de favoriser les relations et échanges enrichissants des deux côtés de la Méditerranée, et d'inscrire une connotation post coloniale aux identités en englobant l'altérité dans la mission du musée (Boursiquot 2016, De L'Estoile 2008). Par conséquent, le projet d'exposition sur les collectifs Romani au Mucem allie cette approche avec une méthodologie participative. Le but est de s'engager dans une production collaborative de savoir sur le sujet des métiers et savoir-faire des collectifs Romani. Ce processus a commencé avec l'enquête-collecte, pratique établie au Mucem afin de nourrir les collections avec de la recherche menée par des chercheurs internes et externes provenant de différentes disciplines. Ensuite, les résultats de ces enquêtes forment une partie des fondements pour la construction de l'exposition. Dans ce but, des représentants de collectifs Romani issus de champs académiques et professionnels différents ont été associés dans les réflexions virtuellement ainsi que dans des séminaires préparatoires contribuant leur expertise de travail et de vie. Jusqu'ici, l'innovation plus considérable apportée par ce projet aux pratiques curatorielles à cet effet représente l'invitation de l'anthropologue et directrice adjointe de l'European Institute for Roma Arts and Culture, Dr. Anna Mirga- Kruszelnicka, de joindre l'équipe des curateurs composée jusqu'alors par Julia Ferloni, conservatrice du patrimoine et responsable du pôle 'Commerce, industrie, artisanat“ au Mucem, et Dr. Jonah Steinberg, professeur associé d'anthropologie à l'Université du Vermont, États-Unis. Problématique et objectifs Notre recherche a pour but d'enrichir la discipline de l'anthropologie visuelle et des musées. Ce faisant, elle aborde la lacune de recherche sur les processus participatifs dans la création des expositions. La problématique principale consiste à s'interroger sur la manière dont les professionnels des musées, les représentants, groupes, et individus de collectifs Romani impliqués, ainsi que les experts dans les questions d'auto-représentation, négocient et produisent le savoir et le patrimoine. Comment seront contestées les images stéréotypées de l' ‚Autre‘, tout en informant et sensibilisant le public aux enjeux donnés, et en introduisant au même temps des nouveaux apports aux pratiques de conservation de l'institution d'accueil et possiblement d'autres dans le futur ? Plus précisément, la question sous-jacente concerne la capacité du musée ethnographique d'intégrer l'approche participative, de s'adapter aux transformations qu'impliquent ces modes de fonctionnement et principes dans le musée, dans ses collections et présentations, remises en question par les discours académiques. Vérifier cet axe d'analyse nous permet ensuite de réfléchir au potentiel des musées d'apporter un changement à leur importance dans nos sociétés actuelles, et de répondre aux besoins de groupes sociaux d'accéder à ses espaces et d'intervenir avec des stratégies, pratiques et narrations valorisantes. L'objectif principal de la thèse est donc de comprendre les stratégies concrètes par lesquelles l'approche participative sera adaptée dans la création de l'exposition. Nous sommes intéressés aux sens alternatifs et contemporains, aux interprétations et ensemble de connaissances sur les identités et cultures qui y seront introduits. En plus, nous souhaitons intégrer la dimension participative dans une discussion plus large sur l'actualité et la pertinence sociale des musées aujourd'hui, en posant le regard sur le potentiel des caractéristiques et principes de la participation pour la construction d'un cadre pratique et l'élaboration des politiques pour les musées Européens et au-delà. Les questionnements suivants accompagnent cette problématique principale : Quelles fonctions entrainent les discours sur la patrimonialisation ? Comment les idées sur la culture des collectifs Romani sont négociées entre les différents acteurs impliqués dans le processus et représentés à travers l'approche participative ? Avec quels objets, sujets, et focus a-t-il été décidé d'exprimer une forme de communauté et pourquoi ? De quelle manière les individus, groupes et institutions utilisent leur droit de participer, avec quelles stratégies représentatives et pratiques performatives mobilisées pour avoir une influence ? Qui est autorisé à représenter les cultures des collectifs Romani et pourquoi ? Quelles dynamiques et processus sont à l'oeuvre ou se déploient pendant des processus participatifs ? Comment est organisée la création de l'exposition parmi les différents acteurs (non-)institutionnels ? Quelles logiques suit ce processus, et quelles sont ses opportunités et limites ? Quelle fonction atteint la conception et création des expositions pour ses participants et quelles significations lui sont conférée dans un contexte de marginalisation et d'exclusion ? Dans quelle mesure le musée peut-il devenir un espace d'action dans lequel des luttes symboliques et politiques sur les positions et hiérarchies sociales se déroulent ? Quelles sont les implications de la participation pour les musées, leur conception de soi, position sociale et fonctions ? Comment des bonnes pratiques peuvent être transférées et fructueuses dans des autres contextes ? Méthodologie et mise en œuvre Cette enquête, comme le démontrent les questionnements ci-dessus, est essentiellement inductive et exploratoire : elle ne vise pas à prouver des hypothèses spécifiques sur le processus de la participation, pourtant elle engagera la recherche par l'observation et la participation dans ce processus (‚soft methodology‘, Kaschuba 2012: 205). Nous comprenons l'élaboration participative de l'exposition comme une pratique culturelle de réseau, dans laquelle différents strates de phénomènes, processus, objectivations et subjectivisations sont analysées pour extrapoler des corrélations, influences et significations (Egger 2014: 401ff). Le fondement épistémologique correspondant lie dans la Description Dense de Geertz (1973), exemplifiée dans la méthode d'analyse culturelle de Rolf Lindner (2003). Ensuite, nous considérons particulièrement pertinente l'ethnographie comme méthode et pratique scientifique, dans son focus sur les pratiques et point de vues des acteurs dans leur contexte local et historique spécifique et qui prend en compte les hiérarchies et structures sociales (Binder 2009: 240). De manière équivalente, la pratique anthropologique s'inscrit dans l'analyse de la coalescence de différentes pratiques, interventions et régulations, et du champs de privilèges et marginalisations qui est structuré par le pouvoir (Binder 2009: 248). Par ailleurs, dans ce cas particulier, nous n'adoptons pas une approche classique d'une ethnographie d'un espace circonscrit. Bien que l'objet de la recherche soit une exposition de courte durée sur un seul site, le processus scientifique, créatif, organisationnel et administratif, ainsi que les négociations et instances décisionnelles sont effectués par une large gamme d'acteurs et se réalisent dans une multitude d'espaces physiques et symboliques: la collaboration entre les départements du Mucem comme le contexte globale de la discussion sur la signification des expositions et la construction de l'héritage de pratiques participatives dans le contexte des traditions ethnographiques de la présentation de l' ‚Autre‘ et la réflexion critique des processus d' ‚Othering‘. Par conséquent, la dynamique de confluence de ces pratiques et les conflits subséquents produit dans un sens méthodologique une ‚multiplicité‘ que George Marcus (1995) a introduite significativement. L'observation participative (de longue durée) comme méthode de recherche qualitative va nous guider dans la collection de données dans différentes occasions. Notre rôle d'assistante à l'équipe du Mucem nous permettra d'alimenter l'échantillonnage dans les différentes étapes de la conception du projet d'exposition et la coordination scientifique, organisationnelle et logistique des séminaires de conception, comme de l'enquête-collecte sur les ‚Métiers et savoir-faire des Roma‘ et du projet participatif de collecte avec les communautés locales. Ces différents volets du projet assureront une perspective approfondie des dynamiques et processus parmi le Mucem et ses départements impliqués, l'équipe des conservateurs et le conseil consultatif. À cette fin, le recueil de données sera mis en place à travers des entretiens phénoménologiques semi-structurés, des conversations informelles, et l'analyse de sources écrites et visuelles (compte-rendu, correspondance email, catalogues, liste d'oeuvres). Par ce biais, nous pourrons aussi évaluer l'importance biographie de l'expérience participative et la conception de soi des participants et auteurs. En somme, les activités menées en tant que salariée-doctorante du Mucem garantira l'accès à un large éventail de partis intéressés qui représentent l'objet de cette recherche, et donnera la possibilité d'étendre le travail de terrain au fil des années dans les différentes sections qui constituent le projet. Pourtant, même si les missions d'assistante et l'expertise de chercheuse diffèrent, ce double rôle aura une influence sur la perception du travail réalisé et sur l'étendue des interventions. Cette dynamique sera abordée dans la recherche à travers une caractérisation plus précise de mon implication en tant qu'acte d'observation participative (Moeran 2007; Hamm 2013). À cet effet, l'emploi de stratégies d'auto-aliénation, d'auto-réflexivité et d'auto-positionnement (Amann/Hirschauer 1997; Breidenstein et al. 2015) seront indispensables et viendront en aide pour aiguiser la perception de nos rôles dans le terrain et nous guider dans l'analyse. Le laboratoire de l'IDEMEC (Institut d'ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative) au sein de l'Aix-Marseille Université continue son association avec le Mucem. De plus, nous profiterons de l'expertise des directeurs de thèse Dr. Cyril Isnart, spécialiste de l'anthropologie de patrimonialisation, et Prof. Dr. Markus Tauschek de l'Institut für Kulturanthropologie und Europäische Ethnologie (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg), dont la recherche est axée sur le patrimoine culturel et les méthodes ethnographiques. 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