Thèse en cours

Les essences minérales et les transformations redox du CO2 et du CH4 par les minéraux Fe2+/3+oxyhydroxyde « rouille verte »

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Orion Farr
Direction : Daniel Ferry
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : MATIERE CONDENSEE et NANOSCIENCES
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Physique et Sciences de la Matière (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CINaM - Centre Interdisciplinaire de Nanoscience de Marseille
Jury : Président / Présidente : Francois Guyot
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Ferry, Anabella Ivancich, Wolfgang Nitschke, Christian Ruby, Laurent Charlet
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Charlet, Abderrazak El albani

Résumé

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Le métabolisme biologique existant est alimenté par le transfert efficace d’électrons entre les espèces carbonées et les atomes métalliques coordonnés dans des enzymes spécialement évoluées. Cependant, ce mécanisme d’oxydoréduction n’est pas unique à la biologie, car les métaux naturels et les échafaudages minéraux effectuent un transfert d’électrons cryptique dans l’environnement. Ce cycle abiotique d’oxydoréduction du carbone par les minéraux a conduit à l’évolution géochimique des environnements marins et terrestres avant la vie, et il est impliqué dans son émergence. L’homologie structurale entre la coordination du réseau de certains minéraux réactifs et les centres de réaction enzymatique suggère une transition géochimique entre les systèmes chimiques abiotiques et biologiques. Cette thèse explore cette hypothèse et identifie l’oxyhydroxyde nanominéral unique FeII/III en couches de « rouille verte » comme un candidat potentiel pour cette transition en raison de son impressionnant transfert d’électrons et de ses propriétés d’échange ionique polyvalentes. Nous démontrons expérimentalement la nouvelle chimie redox des minéraux de rouille verte de l’oxyhydroxyde de fer en CO2 et CH4 dans un barrage de conditions (par exemple, pression, chaleur, irradiation UV) et caractérisons les réactions par analyse spectroscopique et spectrométrique (par exemple, XRD, Raman, FTIR, XPS, RMN et GC-MS). Nous identifions divers produits formés à partir de la réduction du CO2 et de l’oxydation du CH4 médiée par l’oxyhydroxyde de fer GR, soutenant l’hypothèse que la vie a émergé de minéraux réactifs qui médient des voies chimiques organiques complexes imitant les métabolismes de fixation du carbone existants. De plus, certains produits formés par l’oxydoréduction du carbone médiée par les RG ont de fortes implications sur le forçage climatique précoce et la nature des contrôles abiotiques sur le développement de la biosphère.