Imagerie-génétique des troubles de l'humeur en grande population
Auteur / Autrice : | Julien Delages |
Direction : | Pauline Favre |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Electrical, optical, bio-physics and engineering |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Construction de grands instruments pour la neuroimagerie : de l'imagerie en population aux champs magnétiques ultra-hauts |
Equipe de recherche : GAIA: Genetics Architecture and Image Analysis | |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Résumé
L'imagerie-génétique est un domaine émergent au carrefour entre neuroinformatique, bioinformatique et apprentissage automatique. La neuroimagerie est utilisée comme proxy pour évaluer les impacts de l'environnement et des facteurs génétique sur les syndromes ou maladies neurologiques. En effet, en génétique des traits complexes (par ex. les maladies polygéniques), les mesures en imagerie des structures et des fonctions cérébrales représentent des « endophénotypes » ou phénotypes intermédiaires, supposés plus proches des processus biologiques sous-jacents que le trait complexe lui-même. Dans certaines populations psychiatriques, les patients éprouvent des états d'humeur extrêmes et ne peuvent plus revenir à l'euthymie (c'est-à-dire un état d'humeur stable). Par exemple, alors que les patients atteints de trouble bipolaire (TB) éprouvent à la fois des épisodes de manie (humeur anormalement élevée) et de dépression (humeur anormalement basse), les patients atteints de troubles dépressifs majeurs (TDM) ne connaissent que des épisodes dépressifs. Bien que les troubles de l'humeur soient sémiologiquement bien définis, leurs corrélats biologiques le sont beaucoup moins, notamment en termes de fonctionnement neuronal et de facteurs génétiques associés. Cette thèse aura pour objectif d'identifier des endophénotypes issus d'imagerie cérébrale décrivant les variations de traits d'humeur dans la population générale et les spécificités des troubles de l'humeur dans la plus grande cohorte d'imagerie-génétique à ce jour : UK Biobank (Elliott et al., 2018). Ces endophénotypes seront ensuite utilisés avec des études d'association en génome entier pour déterminer les mécanismes génétiques et neuronaux, communs et distincts dans ces troubles. Dans cette thèse fortement multidisciplinaire, l'étudiant appliquera des techniques avancées d'analyse de données et d'apprentissage automatique appliquées à la neuroimagerie, la génétique et les scores cognitifs, séparément et conjointement.