Génération politique, génération artistique : réception et diffusion de l'art latino-américain sur la scène parisienne (1960-2006).
Auteur / Autrice : | Amandine Loayza-desfontaines |
Direction : | Thierry Dufrene |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Inscription en doctorat le 13/12/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des Arts et des Représentations |
Résumé
Cette thèse traite de la relation entre la politique étrangère de la France et les expositions d'art latino-américain qui furent présentées sur la scène parisienne française des années 1960 à 2000. Il s'agit ici de contribuer à une nouvelle lecture des relations internationales en accordant une attention particulière aux concordances entre l'orientation de la politique latino-américaine entreprise par le gouvernement français et les thématiques abordées dans les expositions consacrées à l'art latino-américain en France. Cette étude se propose d'analyser la réception des expositions consacrées à l'art latino-américain organisées au sein des institutions muséales et culturelles parisiennes entre 1960 et le début des années 2000. L'intérêt de ce découpage chronologique tient notamment à la place qu'occupe l'Amérique latine dans l'imagine collectif à partir des années 1960. La passion pour l'épopée castriste de la part de la jeunesse française tout comme l'émulation autour de la scène artistique latino-américaine au sein de la critique française témoignent en effet de l'attraction exercée par le sous-continent. On pourra à cet égard se référer à la première rencontre du critique d'art Pierre Restany avec le Brésil à l'occasion de la Biennale de São Paulo en 1961 ou encore au voyage présidentiel de 1964 qui donna lieu au célèbre discours de « La mano en la mano ». En outre, le concept d'Amérique latine a été communément légitimé par l'existence d'une aire culturelle commune entre plusieurs pays. On ne peut que relever le caractère parcellaire de cette définition puisqu'elle n'illustre pas la diversité de chacun des pays qui composent cette entité. Dans le cas de la présente étude, les nombreuses problématiques qui entourent sa définition ne peuvent qu'ajouter un intérêt supplémentaire. Ces problématiques laissent en effet déjà entrevoir la possibilité d'explorer deux versants de la représentation de l'altérité en France et de son institutionnalisation. La multiplicité d'acteurs français et extra-européens impliqués dans la valorisation de l'art latino-américain permettra d'interroger les projections, nourries par les transferts qui s'opèrent à travers le monde, qui participent notamment à partir des années 2000 à la formation ou à la déconstruction en France d'un imaginaire de l'ailleurs.