Thèse en cours

Signalisation H2O2 lors de la formation de la mémoire à long terme (MLT) : rôle physiologique et dérégulation par le peptide amyloïde Aβ42

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Auteur / Autrice : Jean-Paul Berwick
Direction : Thomas Preat
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Plasticité du Cerveau
Equipe de recherche : Énergie & Mémoire
établissement opérateur d'inscription : Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (1882-....)

Résumé

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Jean-Paul BERWICK, en double cursus Médecine-Sciences à la Faculté de Médecine Sorbonne Université et sur le terrain hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, a été sélectionné par le jury de l'École Doctorale Cerveau Cognition Comportement (ED3C) pour bénéficier d'une bourse de la Fondation Recherche Alzheimer (FRA) pour effectuer une thèse précoce de science encadrée par Thomas PREAT au sein de l'équipe Énergie & Mémoire (E&M), de renommée internationale. Le projet s'intéresse à l'aspect physiopathologique de la maladie d'Alzheimer ainsi qu'à la formation physiologique de la mémoire à long terme chez la mouche drosophile. Une cascade de signalisation reposant sur le transfert physiologique de peroxyde d'hydrogène (H2O2) depuis les astrocytes vers les neurones d'encodage de la mémoire à long terme aversive a été découverte par l'équipe E&M. Cela a permis de comprendre que l'un des rôles physiologiques de la protéine Amyloid Precursor Protein (APP) était de lier du cuivre (Cu2+) et de le fournir à l'enzyme SOD3 afin de permettre la synthèse d'H2O2 et son transfert des astrocytes aux neurones qui sous-tendent la mémoire à long terme. De plus, l'équipe a démontré que le peptide amyloïde β 42 (Aβ42), impliqué dans la maladie d'Alzheimer, inhibait un type de récepteur cholinergique astrocytaire et qu'il empêchait la formation de mémoire à long terme en prévenant l'import d'H2O2 par les neurones. Jean-Paul est directement impliqué dans ce projet. L'H2O2 est une espèce réactive de l'oxygène (Reactive Oxygen Species, ROS), impliquée dans de nombreux processus pathologiques lorsqu'elle se trouve en excès. Cependant, lorsque l'H2O2 est finement régulé, il est aussi impliqué dans des processus physiologiques en oxydant de façon réversible des sites stratégiques de protéines au niveau de leur(s) cystéine(s) afin d'en moduler l'activité. L'objectif de la thèse est de comprendre les effets des ROS sur la signalisation physiologique et les protéines impliquées dans la mémorisation, en se concentrant sur un circuit cérébral fonctionnel complet incluant neurones et cellules gliales, ainsi que d'étudier la dérégulation d'H2O2 liée à la pathogenèse de la maladie d'Alzheimer grâce au puissant modèle de biologie fondamentale qu'est la drosophile. Ce projet bénéficie de la mise en œuvre d'une approche intégrée multidisciplinaire, combinant des outils génétiques et des stratégies comportementales pour analyser les voies moléculaires et les circuits neuronaux impliqués dans la mémoire à long terme, avec des techniques d'imagerie cérébrale in vivo reposant sur des sondes fluorescentes encodées génétiquement. Parmi ces sondes, le laboratoire a introduit chez la drosophile une sonde ratiométrique ultrasensible à l'H2O2 étudiée in vivo en microscopie biphotonique dont le laboratoire est un expert international. Ces travaux se déroulent au sein de l'équipe « Energie & Mémoire » du Laboratoire Plasticité du Cerveau (CNRS-ESPCI Paris et Paris Sciences & Lettres), à l'ESPCI (Paris).