Thèse en cours

Travailler sur les routes: Comment deux routes aux frontières de l'Union Européenne organisent les trajectoires des migrants et des réfugiés.

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Auteur / Autrice : Martin Pontier
Direction : Delphine MercierValérie Michel
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sociologie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LEST - Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail

Mots clés

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Résumé

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Le projet de recherche, qui va suivre, s'inscrit dans le prolongement d'une enquête ethnographique menée dans le cadre d'un Master 2 Recherche sur l'insertion des travailleurs syriens sur le marché du travail libanais. Les premiers résultats de recherche nous ont amené à conclure que l'exode massif au Liban, de plus d'un million de syriens entre 2011 et aujourd'hui a participé à la forte croissance du marché de la construction et du logement dans ce pays. Cette nouvelle migration forcée des syriens au Liban a mis en lumière la présence des travailleurs transfrontaliers déjà présents depuis les années 1990 et a réactivé les réseaux et routes migratoires de ceux-ci tout en prenant en compte la fermeture progressive de la frontière syro-libanaise. Nous proposons d'élargir ce questionnement des parcours des migrations forcées au contexte migratoire qui caractérise actuellement le bassin Méditerranéen : - La Grèce joue un rôle central en Méditerranée de par son rôle de frontière du territoire de l'Union Européenne. C'est une frontière en son Nord-est avec les zones des routes migratoires terrestres et en son Sud avec les routes migratoires maritimes (rapport côte/périmètre : 92 % du territoire) qui la place comme principale zone de contrôle des frontières de l'UE. - La Grèce joue également un rôle de territoire de transit pour les migrations forcées du Moyen Orient et de l'Afrique subsaharienne. Nous étudierons principalement les activités de travail de ces migrants et les conditions de leur insertion sur les marchés du travail locaux, grâce aux intermédiaires locaux, nationaux et transnationaux et à leurs effets sur les parcours de migration vers d'autres pays européens. Nous inscrirons notre démarche dans une visée comparative de l'impact des dispositifs légaux grecs et européens sur l'accès aux marchés du travail pour les réfugiés et les migrants disposant d'un titre de travail. Au regard de ces dispositifs nous souhaitons analyser la mutation des échanges transfrontaliers de travailleurs entre les pays situés à la frontière Nord de la Grèce et de l'Union Européenne.