Estimation en ligne de l'état de charge d'un système de stockage solide de l'hydrogène
Auteur / Autrice : | Amina Yahia |
Direction : | Abdesslem Djerdir, Djafar Chabane, Abdoul Ndiaye |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Génie électrique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/01/2024 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'ingénieur et microtechniques (Besançon ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Franche Comté Electronique Mécanique Thermique et Optique - Sciences et Technologies |
Equipe de recherche : Département Énergie | |
établissement de préparation : Université de technologie de Belfort-Montbéliard (1999-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le développement d'une mobilité durable est l'un des principaux objectifs de la transition énergétique. Les solutions basées sur l'hydrogène viennent en complément de celles qui reposent sur une électrification entièrement basée sur les batteries. Cependant, l'utilisation de l'hydrogène à grande échelle se heurte à plusieurs obstacles technologiques. L'hydrogène est très léger, occupant à masse égale un volume plus grand que tout autre gaz. Ce trait représente un défi pour son stockage et son transport. À température et pression normales, environ 11m3 de volume, soit l'équivalent du volume du coffre d'un grand véhicule utilitaire, sont nécessaires pour stocker seulement 1 kg d'hydrogène. Cette quantité est suffisante pour parcourir 100 km. Pour le stockage, le transport et la distribution de l'hydrogène, la solution consiste soit à le liquéfier par refroidissement (-253°C), soit à le maintenir gazeux sous très haute pression (350 ou 700 bars, soit 350 ou 700 fois la pression atmosphérique). De plus, la molécule d'hydrogène est si petite qu'elle traverse la plupart des matériaux utilisés pour les réservoirs. Par conséquent, l'infrastructure d'acheminement de l'hydrogène est nettement plus problématique et coûteuse que celle des autres gaz courants. Une solution alternative consiste à stocker l'hydrogène dans des alliages métalliques à basse pression et température. Certains métaux ou alliages de métaux réagissent spontanément avec le dihydrogène. Cette réaction produit un hydrure métallique et de la chaleur (réaction exothermique) pendant la phase de remplissage du réservoir (ou absorption). La réaction inverse, dite endothermique, permet de fournir du dihydrogène et du froid (désorption). Le caractère exothermique (respectivement, endothermique) des réactions d'absorption (respectivement, désorption) du dihydrogène confère une importance particulière à la gestion optimale des transferts thermiques au sein du lit d'hydrures. Ceux-ci sont intimement liés à la quantité d'hydrogène mise en jeu à chaque instant au sein d'un réservoir de ce type. L'objectif de cette thèse est le développement d'un estimateur de l'état de charge pour les réservoirs d'hydrogène à hydrure métallique. Il est notable que très peu d'études aient exploré la possibilité d'une estimation précise et en temps réel de l'état de charge de ces réservoirs. Certaines méthodes qualifiées de simples sont fondées sur une relation directe entre l'état de charge du réservoir et le débit d'hydrogène qui y est, soit injecté, soit extrait. Cette relation est généralement exprimée par une table de correspondance ou par un modèle statique de régression. L'implémentation de ces méthodes est simple et elles peuvent fournir une estimation assez précise de l'état de charge lorsqu'un réservoir est utilisé isolément dans un banc d'essai. Néanmoins, une complexité se présente lorsque ces réservoirs sont couplés à une pile à combustible pour former un système de cogénération. L'état de charge du système devient alors dépendant de la dynamique de la pile à combustible. Le (la) candidat (e) retenu (e) pour mener ces travaux de cette thèse devra explorer de nouvelles approches d'estimateurs dans le but d'une mise en uvre pratique à travers les actions suivantes : Développement d'algorithmes en temps réel pour estimer l'état de charge des réservoirs hydrures, applicables à la fois pour le transport et les applications stationnaires. Mise en place d'un système PHIL pour tester, valider et vérifier les performances des algorithmes développés. Intégration de ces algorithmes dans la gestion de l'énergie de systèmes hybrides alimentés par des piles à combustible et des réservoirs d'hydrures métalliques.