Thèse en cours

Chaînes de Valeur Mondiales et Activités des Multinationales : Le Rôle des Services et des Taxes

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Auteur / Autrice : Dorcas agyeibea Opoku
Direction : Daniel Mirza
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences Economiques
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2023
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Economie d'Orléans (Orléans ; 2012-2017)
Equipe de recherche : LEO-UCA

Résumé

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Motivation Depuis le début du XXIe siècle, le monde a connu une évolution croissante vers l'utilisation intensive de biens intermédiaires et composants étrangers dans les processus de production et la revente sur le marché mondial, donnant lieu à «l'ère des chaînes de valeur mondiales» (CVM ). Ce phénomène a été principalement alimenté par la révolution des technologies de l'information, la réduction des barrières commerciales et l'augmentation de la part de la population mondiale participant au système capitaliste (Antràs & Chor, 2021). Il a été estimé qu'environ 80 % du commerce mondial s'effectue dans les chaînes de valeur (CNUCED, 2013). Les études sur les chaînes de valeur mondiales se sont fortement concentrées sur les niveaux du pays et de l'industrie (voir Borin & Mancini, 2019 ; Johnson & Noguera, 2012 ; Koopman et al., 2014) ; par conséquent, peu de travaux empiriques et théoriques ont été effectués au niveau de l'entreprise. Mais étudier comment les chaînes de valeur sont structurées et impactées au niveau de l'entreprise peut être extrêmement instructif car elles peuvent pimenter les processus de production des entreprises. Antràs (2020) soutient ce point de vue en développant un argument sur l'utilité de conceptualiser la participation aux CVM au niveau de l'entreprise, en particulier sur les marchés où les entreprises possèdent un certain pouvoir de marché et où les processus de production affichent des rendements d'échelle croissants. Cependant, toutes les entreprises ne seront pas concernées, du moins de manière directe, par l'analyse des CVM. Les firmes multinationales (FMN), et dans une certaine mesure les entreprises exportatrices, sont les plus intéressantes à observer car elles jouent un rôle de premier plan dans les CVM. Ceci est quelque peu affirmé par Helpman et al. (2004) qui démontrent que seules les firmes les plus productives s'engagent dans des activités à l'étranger. En termes de mesure, la participation aux CVM au niveau de l'entreprise en est encore à ses débuts par rapport à la recherche bien établie sur la mesure de la participation aux CVM au niveau pays-industrie. Cependant, les dernières recherches montrent que les méthodes utilisées pour calculer et analyser les échanges en valeur ajoutée aux niveaux pays-industrie peuvent être appliquées au niveau de l'entreprise. Objectif Dans ce contexte, ce projet cherchera à analyser la dynamique des chaînes de valeur mondiales au niveau de l'entreprise et, plus précisément, à explorer les rôles joués par les services et les taxes dans le processus de production des CVM multinationales. La thèse devra proposer également des conseils de politique économique sur la manière dont les entreprises peuvent reconfigurer leurs chaînes de valeur pour se protéger contre les impacts potentiels sur leur chaîne de valeur causés par les perturbations de l'économie mondiale. 3 Chapitres Chapitre 1: Le projet commencera par analyser la structure des firmes multinationales (FMN) françaises et leurs flux commerciaux en valeur ajoutée et verra comment les théories des FMN et des CVM peuvent expliquer ces structures. Chapitre 2: Dans le deuxième chapitre, nous isolerons les services et nous concentrerons sur leur rôle dans les chaînes de valeur mondiales et sur leur fonctionnement dans les chaînes de valeur en amont et en aval. Chapitre 3: Le troisième chapitre examinera le rôle des taxes sur la localisation de la production des biens et services en valeur ajoutée par les FMN. Les sources de données Le jeu de données FIBEN sera obtenu auprès des 'services du secret statistiques de l'INSEE'. Il s'agit d'un ensemble de données au niveau des entreprises produit par la Banque de France, qui fournit des informations sur le bilan des entreprises résidentes non financières. Le jeu de données comprend des informations détaillées, sur une base annuelle, sur chaque couple parent-affilié pour tous les parents et affiliés résidant en France. L'ensemble de données sur les douanes françaises au niveau des entreprises proviendra également des 'services du secret statistiques de l'INSEE'. Il fournit des données au niveau de l'entreprise par type de biens, par destination (ou, pour les importations, par origine). Les données sur le commerce des services proviendront de la même source. Les données sur les taxes seront extraites de KPMG. Le tableau entrées-sorties et les données sur les émissions de CO2 pour les coefficients d'émissions de carbone incorporés dans les importations de produits de certaines industries seront acquis à partir de la base de données ICIO (Inter-Country Input-Output) de l'OCDE et de la base de données STructural ANalysis (STAN). Les données sur la valeur ajoutée au niveau des pays et des industries seront accessibles à partir de la base de données TiVA de l'OCDE, et les données sur le commerce mondial aux niveaux des pays et des industries seront obtenues auprès de l'OCDE.