PROPRIETE ET CONSTRUCTION
Auteur / Autrice : | Sandrine Fando |
Direction : | Julien Laurent |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2023 |
Etablissement(s) : | Université Toulouse Capitole |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IEJUC - Institut des Etudes Juridiques de l'Urbanisme, de la Construction et de l'Environnement |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le droit de propriété est défini comme le droit d'user, de jouir et de disposer d'une chose de la manière la plus absolue. Le propriétaire d'un terrain dispose d'un droit à construire. L'article R. 111-19 du code de l'urbanisme dispose ainsi que « tout propriétaire a le droit de construire sur son propre terrain ». L'exercice du droit de propriété est ainsi intrinsèquement lié au droit à construire. Le constructeur bénéficie également de prérogatives découlant de la notion de propriété. En effet, le constructeur est propriétaire de l'ouvrage qu'il édifie. Le maître de l'ouvrage en devient propriétaire qu'au fur et à mesure de la construction. Ainsi, la propriété de l'ouvrage dans son intégralité est finalement concédée au maître de l'ouvrage qu'à la réception de l'ouvrage, acte juridique opérant un transfert de propriété, du constructeur au maître de l'ouvrage. La notion de propriété, conditionne ainsi l'exercice des garanties et de la responsabilité des constructeurs. Il semble alors opportun, au regard de ses interactions, de s'interroger sur la manière dont la notion de propriété conditionne les droits et obligations des différents acteurs de l'acte à construire. La propriété apparaît comme le corollaire du droit de la construction. Elle en est le fondement car elle définit tant les droits et les devoirs du maître de l'ouvrage, que les garanties et la responsabilité des constructeurs. Elle offre notamment aux constructeurs l'assurance de voir leurs travaux rétribués par un transfert progressif de la propriété des ouvrages qu'ils réalisent tandis qu'elle protège dans le même temps le maître d'ouvrage qui bénéficiera des différentes garanties de parfait achèvement, biennale et décennale après la réception de l'ouvrage. Cependant, cette protection connaît des limites, notamment lorsque la propriété n'est pas pleinement exercée par son titulaire, tel est le cas lorsqu'il existe un démembrement de la propriété, dans le cas d'une copropriété voire même en l'absence de propriété. Dans ces hypothèses, les garanties du constructeur semblent fluctuer selon les modalités d'exercice de la propriété.