Thèse en cours

Solutions fondées sur la nature pour le risque inondation: représentations sociales, attitudes et sensibilisation

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Pénélope Brueder
Direction : Franck TaillandierCorinne Curt
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de l'environnement: Environnement et santé
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de l'environnement (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : INRAE RECOVER Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement
Jury : Président / Présidente : Oscar Navarro
Examinateurs / Examinatrices : Franck Taillandier, Ghozlane Fleury-bahi, Freddy Rey, Valérie Fointiat, Corinne Curt
Rapporteurs / Rapporteuses : Ghozlane Fleury-bahi, Freddy Rey

Résumé

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Les inondations font partie des risques majeurs en France et se sont intensifiées ces dernières années à cause du changement climatique (Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), 2023). Pour protéger les populations de ces risques, il existe des solutions d’ingénierie écologique qui permettent en plus de produire des gains pour la biodiversité. Ces techniques sont aujourd’hui regroupées sous le concept de Solutions Fondées sur la Nature (SfN) qui met l’accent sur les cobénéfices entre écosystème et société (Cohen-Shacham et al., 2016). Largement adopté par différentes institutions comme l’Union Internationale de Conservation de la Nature ou la Commission Européenne, ce concept ne fait néanmoins pas l’unanimité dans la sphère scientifique (Fitzgerald & Laufer, 2017). L’assentiment n’est pas non plus partagé chez les acteurs décisionnels ou chez les citoyens qui témoignent d’une culture favorable aux infrastructures de génie civil (Cowan et al., 2010; Lennon et al., 2016; Toxopeus & Polzin, 2017). Enfin, la définition des SfN serait perçue comme difficile à appréhender par de nombreux acteurs (Albert et al., 2019). Ce travail ambitionne d’utiliser une triangulation méthodologique (Caillaud & Flick, 2016) (entretiens, questionnaires, ateliers) pour cerner les représentations et les attitudes à l’égard des SfN pour le risque inondation et de sensibiliser à ses enjeux. Ainsi, nous avons interrogé 19 experts du risque inondation et des SfN pour comprendre leurs représentations sociales (Moscovici, 2004a) et en quoi ces représentations peuvent influencer les projets sur le terrain. Nous avons ensuite créé une échelle de mesure d’attitude envers les SfN. Celle-ci a été utilisée dans un questionnaire la croisant avec l’échelle d’attitude environnementale « New Environmental Paradigm » (Dunlap et al., 2000).. 330 réponses à ce questionnaire ont pu être recueillis. Pour compléter ces approches, un atelier de sensibilisation aux SfN pour le risque inondation a été développé (Taillandier, Moatty, et al., 2023) ainsi qu’un dispositif d’évaluation de cette sensibilisation. Les résultats des entretiens ont montré que les représentations sociales diffèrent selon les acteurs qui se saisissent du concept de SfN (Brueder et al., 2023). En effet, les acteurs de terrain peuvent considérer les SfN comme du « greenwashing », tandis que les théoriciens opposent à leur vision des SfN une vision « grise » influencée par la culture française du génie civil et le besoin de contrôler les écosystèmes. Tous ces acteurs s’accordent sur le fait que ce concept nécessite de « laisser plus de place à la nature ». Les résultats du questionnaire ont permis de valider l’échelle de mesure des attitudes SfN et ont mis en évidence que les attitudes pro-NEP prédisent les attitudes pro-SfN. Enfin, nous avons organisé cinq ateliers Sim-MANA dont un qui a impliqué des élus, techniciens et citoyens. Le dispositif d’évaluation de la sensibilisation que nous avons créé est opérationnel et pourrait être utilisé plus largement. Ce dispositif a mis en évidence une sensibilisation partielle des participants.