Référence et stratégie argumentative : la désignation des femmes dans le discours de Gisèle Halimi
Auteur / Autrice : | Sahar Ben ahmed |
Direction : | Agnès Steuckardt |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier Paul-Valéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Praxiling |
Mots clés
Résumé
Notre étude s'attache à analyser les expressions référentielles mises en uvre par Gisèle Halimi pour désigner des figures féminines tantôt spécifiques, qu'elle avait représentées en tant qu'avocate, tantôt génériques référant à la femme française de manière générale, dans un contexte où la femme en France ne disposait même pas de la liberté d'avortement. Ces différentes expressions référentielles autonomes, déictiques ou anaphoriques, choisies minutieusement, servent l'avocate dans sa démarche argumentative. Les différents moyens linguistiques utilisés par la locutrice dans la désignation des femmes sont employés intentionnellement pour émouvoir ses interlocuteurs, susciter leur empathie, les persuader et les indigner, en recourant au pathos. Son but ultime est de défendre les femmes et surtout les mobiliser pour se révolter contre leur condition injuste et pour prendre leur destin en main. Quelle place la parole de Gisèle Halimi a-t-elle occupé dans le débat public sur la condition féminine ? Comment sa façon de parler des femmes, et en particulier de les nommer, a-t-elle modifié le regard porté sur elles par la société ? C'est plus généralement la nomination et sa dimension argumentative que ce travail analyse.