Le cyber-management à l'épreuve du style manageriel Ubuntu du point de vue info-communicationnel
Auteur / Autrice : | Mounina Tounkara |
Direction : | Michel Labour |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Inscription en doctorat le 31/08/2023 |
Etablissement(s) : | Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sociétés et humanités (Valenciennes, Nord ; 2021-....) |
Mots clés
Résumé
Depuis la révolution dite automatisée et numérique avec aujourd'hui avec la montée de l'Intelligence Artificielle (IA ) et du blockchain entre autres du Web 3.0 et de l'Industrie 4.0 nous assistons au développement accru d'un leadership managérial à base numérique qu'on peut nommer le « cyber management ». Dans son article intitulé Dépasser le cyber-management avec les permanences africaines , Soufyane Frimousse explique que la cybernétique, qui prône l'action efficace grâce à l'utilisation de l'ordinateur, s'est alliée au management après 1945, comment en témoigne, entre autres, l'émergence des domaines constitués de l'Aide à la décision (AD) et de la Recherche Opérationnelle (RO). Dans cette optique, la cyber management tend à associer l'humain dans son aspect « machine », notamment en assimilant le cerveau, et par extension le raisonnement, humain, à la capacité binaire d'un ordinateur d'effectuer des calculs et d'exécuter des algorithmes (voir Conférence de Dartmouth en 1956). De cette manière, l'alliage de la démarche managériale à celle de la cybernétique a donné naissance au cyber-management afin d'améliorer la prise de décision en amont, et la réalisation, le suivi et l'évaluation des actions et ses conséquences en aval. Force est de constater que la présence humaine s'évapore dans les usines et plus généralement dans les organisations au profit des technologies. Par exemple, l'industrie 4.0 prône l'importance centrale de l'Internet des objets, Big Data, la robotique et des systèmes « cyber-physiques » de toute sortes . Au vu de ces phénomènes, quels sont les avantages et les dangers (voir les uvres, entre autres, d'Hegel ) dans la manière dont les managers et les salariés s'informent et interagissent ? Dans ce contexte, le but de la thèse proposée vise à étudier la réalité empirique du design, de la mise en place, de l'adoption effective et du fonctionnement d'un dispositif de cyber management du point de vue du processus info-communicationnel dans un optique managérial associé à la démarche humaniste d'Ubuntu. Plus particulièrement, la thèse doit inclure dans son analyse « info-communicationnelle » une double dimension. Premièrement, de concevoir le leadership manageriel la place de l'intelligence émotionnelle, à savoir « La manifestation concrète de certaines compétences (conscience de soi, gestion de soi, conscience sociale et compétences sociales) en temps voulu, de manière adéquate et proportionnée afin d'être efficace dans une situation donnée » (Goleman, 2014 ). Deuxièmement, un examen critique est demandé des avantages et des limites d'une philosophie africaine ancestrale, appelée Ubuntu ; « Je suis parce que tu es » autrement dit, j'existe comme un être humain à part entière grâce au fait que nous sommes tous Co-dépendants. Ainsi, l'Ubuntu peut se définir selon deux caractéristiques : la bienveillance et la sollicitude. Du point de vue méthodologie de recherche, le/la futur.e doctorant.e est demandé d'effecteur des « audits » du design des algorithmes et les outcomes, c'est-à-dire le niveau post-output. La méthodologie exigera une croisée quantitative et qualitative dans une démarche à dominance axiomatico-inductive. Les résultats attendus seraient de proposer un modèle théorique qui intègre les avancées technologiques et des Sciences de l'Information et de la Communication en regard au bien-être des salarié.e.s dans une optique de Responsabilité Sociétales des Entreprises (RSE).