Thèse en cours

Prendre soin des personnes LGBTQI qui consomment des drogues

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Auteur / Autrice : Soel Real molina
Direction : Gabriel GirardGwenola Le naour
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie-Santé - Spécialité Recherche Clinique et Santé Publique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SESSTIM - Sciences Economiques & Sociales de la Santé et Traitement de l'Information Médicale
Equipe de recherche : SESSTIM - SanteR.Com - Santé, Territoires et Recherche Communautaire

Résumé

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Ce doctorat en science politique porte sur le soin aux personnes LGBTQI qui utilisent des drogues (PUD LGBTQI), dans lequel je me pose ces questions : où ces usager·ères sont-elles soigné·es et accompagné·es, par qui, comment et avec quels moyens ? Afin de retracer le réseau de soin aux PUD LGBTQI à Marseille, j'emploie des méthodes qualitatives basées sur : une ethnographie au long cours des espaces de la réduction des risques et des politiques de santé, des entretiens semi-directifs auprès des professionnel·les et militant·es investi·es sur ces enjeux, et l'analyse de documents associatifs et institutionnels. Je m'appuie sur plusieurs champs de littérature : données de cadrage épidémiologiques, socio-anthropologie queer et sociologie politique de la santé, entre autres. Cette recherche a une vocation communautaire ou interventionnelle : proche des communautés concernées, j'ai formulé des questions de recherche qui visent à augmenter les capacités d'agir des professionnel·les aussi bien que des usager·ères. Les résultats préliminaires indiquent que les PUD LGBTQI fréquentent de multiples dispositifs liés aux usages de drogues : CAARUD, CSAPA, RdR en milieu festif, RdR numérique, groupes d'auto-support, soignants de ville, milieu hospitalier, etc. L'accompagnement qui leur y est procuré est marqué par des difficultés des professionnel·les et militant·es concerné·es – contexte réglementaire, barrières institutionnelles, stigmatisation, manque de moyens et d'outils, épuisement – qui se répercute dans des barrières d'accès aux soins. Néanmoins, il est aussi le lieu de stratégies originales déployées par ces acteurs, parmi lesquels les travailleur·ses ''pairs'' jouent un rôle-clé : travail en réseau, savoirs situés/expérientiels, médiation informelle, soin communautaire, auto-support.