Thèse en cours

Développement de dispositifs médicaux antibactériens

FR  |  
EN

Accès à la thèse

AttentionLa soutenance a eu lieu le 18/06/2025. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Baptiste Caron
Direction : Catherine LefayYohann Guillaneuf
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences Chimiques
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 18/06/2025
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences Chimiques
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ICR - Institut de Chimie Radicalaire
Jury : Président / Présidente : Najet Yagoubi
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Lefay, Yohann Guillaneuf, Colin Bonduelle, Christine Bressy
Rapporteurs / Rapporteuses : Colin Bonduelle, Christine Bressy

Résumé

FR  |  
EN

Les infections relatives aux cathéters représentent une réelle menace lors des hospitalisations nécessitant l’utilisation des cathéters, causant de nombreux morts par an et des coûts importants dans les hôpitaux. Pour lutter contre ces infections, de nombreux matériaux antibactériens ont été développés ces dernières années. Différentes méthodes peuvent être employées pour obtenir de tels matériaux : l’incorporation de molécules antibactériennes relargables, des traitements de surfaces pour rendre les matériaux bactéricides par contact ou antiadhésifs (par greffage, revêtement, lithographie, etc.). Cependant, les méthodes proposées sont limitées, soit par leur durée d’efficacité, soit par la difficulté que représente leur extrapolation à l’échelle de production. Le but de ce travail de thèse est donc de développer des matériaux antibactériens sans relargage et simples à mettre en œuvre à grande échelle, en collaboration avec l’entreprise VYGON. De ce fait, une méthode d’élaboration de matériaux antibactériens par contact a été imaginée en amont de ces travaux. Cette méthode consiste en l’incorporation de copolymères antibactériens PBMA-b-PQDMAEMA dans des matrices polymères en faibles quantités par extrusion. Cette méthode, déjà appliquée à différents matériaux usuels, a été utilisée afin de former un matériau polyuréthane antibactérien au cours de cette thèse. Ce matériau a été caractérisé sur ses propriétés physicochimiques et biologiques, montrant un réel intérêt pour produire des cathéters antibactériens sur le long terme sans relargage des additifs. Il présente une activité complète contre les souches E. coli et S. aureus selon la norme ISO 22 196. En revanche, cette activité est affectée par l’accumulation de protéines en surface du matériau lorsque ce dernier est exposé à des milieux biologiques relatifs au sang. Afin d’éviter cette perte d’activité, des additifs copolymères antiadhésifs ont été synthétisés et incorporés dans des matrices polyuréthanes, mais aussi des matrices usuelles (PE, PETG, PMMA) pour former des matériaux antiadhésifs par extrusion. Différents copolymères ont été évalués sur leur capacité à apporter ce caractère répulsif vis-à-vis des protéines aux matériaux et, dans le cadre du polyuréthane, c’est le matériau à base d’additifs PBMA-b-PMAPEG qui a été retenu. Ce matériau a été optimisé en modifiant la quantité d’additif incorporé et la taille des greffons PEG du bloc PMAPEG. Les différents matériaux antiadhésifs ont été comparés à différents matériaux polyuréthanes antiadhésifs extrudés ou greffés, présentant le matériau antiadhésif développé comme pertinent en ce qui concerne sa méthode de mise en œuvre et son efficacité à repousser l’albumine. Le caractère antibactérien et le pouvoir antiadhésif ont été combinés par incorporation des deux polymères (PBMA-b-PQDMAEMA et PBMA-b-PMAPEG) en un seul matériau polyuréthane par extrusion. Ce nouveau matériau a permis de retrouver l’efficacité antibactérienne complète des surfaces face à E. coli et S. aureus après une exposition des surfaces à différents milieux biologiques issus du sang ou de l’estomac. De plus, les propriétés mécaniques du matériau sont similaires à celles du polyuréthane à grade médical et il n’affecte pas les cellules sanguines malgré son pouvoir bactéricide. Enfin, une méthode a été mise en place pour quantifier les groupes ammoniums quaternaires en surface du matériau. Cette méthode est d’autant plus intéressante qu’elle peut être utilisée comme essai de routine pour contrôler le matériau.