Thèse en cours

Utilisation de glucocorticoïdes et risque des cancers à partir de bases de données Françaises et Danoises.

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Auteur / Autrice : Eléa Olivier
Direction : Gianluca Severi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Inscription en doctorat le 13/11/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en épidémiologie et Santé des populations
Equipe de recherche : Exposome et hérédité
Référent : Faculté de médecine

Mots clés

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Résumé

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Les glucocorticoïdes, médicaments (comme la cortisone) utilisés pour traiter des maladies allergiques, respiratoires ou rhumatologiques, pourraient augmenter le risque de plusieurs cancers en raison de leur puissant effet immunosuppresseur, potentiellement favorisant l'échappement des cellules cancéreuses à la surveillance immunitaire. Cependant, les études observationnelles existantes présentent des biais méthodologiques (biais de temps immortel, inclusion d'utilisateurs prévalents, etc.) qui compromettent la validité des résultats. Mon projet vise à corriger ces biais en utilisant des approches traditionnelles et innovantes, dont l'émulation d'essais cliniques, pour évaluer plus précisément l'association entre l'utilisation des glucocorticoïdes et le risque de cancer. Objectifs de la thèse : (1) Réaliser une revue systématique des études observationnelles sur l'utilisation des glucocorticoïdes et le risque de cancer. (2) Évaluer l'association entre l'utilisation des glucocorticoïdes et le risque de cancer de la peau dans la Cohorte E3N et les Registres Danois. (3) Analyser l'association entre l'utilisation des glucocorticoïdes et le risque de cancer de la prostate dans les Registres Danois. (4) Étudier l'association entre l'utilisation des glucocorticoïdes et le risque de tous les types de cancer dans le Système National des Données de Santé (SNDS) français. Ce projet est basé sur des sources de données complémentaires. Les avantages des registres danois et du SNDS résident dans leur grande taille, permettant une analyse détaillée par site de cancer et par durée d'utilisation des glucocorticoïdes, ainsi que l'évaluation des associations chez les hommes grâce à un long suivi. En revanche, l'étude E3N permettra de prendre en compte un large éventail de facteurs de confusion potentiels (mode de vie, sexe, âge, état de santé) et d'évaluer les associations selon le sous-type et le stade du cancer, un aspect qui a fait défaut dans les études précédentes. Ce projet fournira des éléments épidémiologiques fiables sur une éventuelle association entre l'utilisation de glucocorticoïdes et le risque de cancers. Le Centre International de Recherche sur le Cancer de l'Organisation Mondiale de la Santé a identifié l'évaluation de la carcinogénicité des glucocorticoïdes comme une priorité en 2019. L'identification et la compréhension de ces associations sont capitales pour informer les cliniciens et patients.