Thèse en cours

Pratique de l'activité physique et son impact sur la composition corporelle et la santé cardiométabolique chez des personnes âgées de différents pays

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Auteur / Autrice : Hadil Limem
Direction : Tarak Driss
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du sport et du mouvement humain
Date : Inscription en doctorat le 24/11/2023
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Neurosciences, Physiologie et Psychologie : Activité Physique et Santé

Résumé

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Le vieillissement est lié à un déclin des capacités fonctionnelles et est caractérisé par une perte progressive de la masse et de la force musculaires et une augmentation de la masse grasse (Tuttle et al., 2020). Cette perte graduelle de la masse et de la force musculaires provoque un risque accru de chutes, de limitations physiques associées à une perte de mobilité et d'autonomie à un âge avancé. En effet, l'apparition du diabète de type 2 (T2D) et le syndrome métabolique (MetS) sont liés au vieillissement musculaire avec une prévalence qui augmenterait avec l'âge (Mesinovic et al., 2019). Selon l'OMS (2020), l'activité physique (AP) est considérée comme un comportement modifiable clé susceptible d'avoir un impact immédiat sur les résultats de santé métabolique et inflammatoire et d'atténuer la fonte musculaire au cours du vieillissement. Les recommandations mondiales stipulent que les adultes âgés de 65 ans et plus pratiquent au moins 150 à 300 min d'AP modérée à vigoureuse (APMV) par semaine dont deux séances de renforcement musculaire (AMS). Des études récentes ont montré que le respect des recommandations MVPA à l'âge adulte est lié à un risque plus faible de MetS et de maladies métaboliques (Lee et al., 2021). L'AP permet aussi de préserver la masse musculaire à un âge avancé (Edholm et al., 2019). D'autres études ont montré qu'un mode de vie physiquement actif à un âge avancé est associé à un risque plus faible de MetS chez des personnes en bonne santé (Xu et al., 2019), ainsi qu'à un profil métabolique amélioré chez les personnes âgées atteintes de MetS (Gallardo-Alfaro et al., 2021). Il est important de noter que même si l'AP est susceptible d'exercer des effets bénéfiques sur la santé des personnes âgées, la quantité d'AP quotidienne nécessaire pour induire des effets optimaux reste à clarifier. De plus, l'effet du genre sur l'efficacité des doses d'AP dans un contexte clinique demeure inconnu. La majorité des personnes âgées dans les pays occidentaux n'atteignent pas la recommandation actuelle concernant le temps passé en APMV hebdomadaire (Kozey et al., 2016 ; Berkemeyer et al., 2016). Par conséquent, le temps passé à différentes intensités d'AP, y compris le temps passé en position sédentaire, doit être pris en compte lors de l'étude de l'effet d'AP sur les paramètres de santé liés à l'âge chez les personnes âgées. Il est important de noter que de nombreuses études portant sur les liens entre le niveau d'AP et les paramètres de santé métabolique chez les personnes âgées s'appuient sur des méthodes d'auto-évaluation (Lee et al., 2021 ; Xu et al., 2019; Gallardo-Alfaro et al., 2021). Cependant, des techniques d'évaluation objectives telles que les accéléromètres sont nécessaires pour mieux monitorer l'AP en termes d'intensité, de durée et de fréquence. Etant donné que les informations sur le type d'activité ou le contexte dans lequel l'activité se déroule peuvent fournir des informations importantes, les données auto-rapportées devraient compléter les mesures objectives. Il existe actuellement peu d'études abordant l'impact des comportements d'AP évalués objectivement, y compris le temps passé à différentes intensités ainsi que les comportements sédentaires sur la composition corporelle et la santé métabolique et inflammatoire dans des populations plus larges d'hommes et de femmes âgés, tout en contrôlant simultanément des facteurs d'interférence importants, notamment les habitudes alimentaires. Une connaissance accrue de la façon dont les comportements d'AP sont liés aux biomarqueurs clés de la fonction physique à un âge avancé est justifiée afin d'apporter un éclairage sur les stratégies visant à promouvoir avec succès un vieillissement sain pour ce groupe de population le moins actif physiquement. L'objectif général est d'investiguer le rôle d'un programme d'AP objectivement quantifié sur la composition corporelle et la santé cardiométabolique chez différentes populations (différents pays) de personnes âgées.