Thèse en cours

Mobiliser le secteur privé pour accélérer la transition énergétique : approche ethnographique de la production d'énergie renouvelable à grande échelle dans les pays en développement.

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Auteur / Autrice : Antoine Mazas
Direction : Pascale Trompette
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sociologie
Date : Inscription en doctorat le 04/12/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pacte, Laboratoire des sciences sociales
Equipe de recherche : Régulations

Résumé

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Depuis quelques années, afin d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris et les Objectifs de Développement Durable (ODD), les institutions financières internationales promeuvent la participation du secteur privé au financement et à la réalisation des infrastructures nécessaires à la transition énergétique. Si le secteur privé intervient depuis longtemps dans la fourniture des services publics associés aux infrastructures, cette tendance marque cependant une évolution qui se caractérise notamment par le rôle qu'occupe le secteur financier dans ces nouveaux montages en partenariats publics-privés (ou PPP). Plus encore que de l'expertise privée, il s'agit donc de mobiliser du capital, et en grande quantité. Pourtant, ces politiques de soutien, qui prennent notamment la forme d'outils financiers dédiés (fonds, garanties, etc), ont une performativité encore relativement limitée, notamment dans les pays les plus pauvres. Pour aborder ce sujet, ce travail de thèse se propose d'adopter une démarche de socio-anthropologie du développement encore peu explorée dans les travaux scientifiques relatifs aux infrastructures énergétiques : au travers d'une analyse ethnographique, il s'agira d'apporter une contribution à la compréhension des projets de partenariats publics-privés dans le secteur des énergies renouvelables dans les pays bénéficiaire de l'aide publique au développement. Notre objectif n'est ni de partir à la recherche des « bonnes pratiques », non plus de nous enfermer dans une critique a priori de l'intervention du secteur privé dans le financement des infrastructures et des ODD, mais plutôt de comprendre ce que les tensions qui la traversent nous révèlent sur ce phénomène de financiarisation (limitée) à l'œuvre, et au-delà sur l'évolution des modes de faire du développement. L'approche défendue consiste à entrer dans une connaissance fine des formes de construction sociale et politique de ces marchés en suivant des projets d'infrastructure, nourris d'une analyse des contextes d'interaction en jeu.