C(art)ographies écoféministes : dialogue entre les corps féminins et les territoires dans l'art contemporain, sous un prisme géoesthétique
Auteur / Autrice : | Romane Blaise |
Direction : | Claire Lahuerta, Aurélie Michel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Arts |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | HNFB - Humanités Nouvelles-Fernand Braudel |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CREM - Centre de Recherche sur les Médiations |
Equipe de recherche : Praxitèle |
Mots clés
Résumé
Dans leur ouvrage Géo-esthétique, Kantuta Quiroz et Aliocha Imhoff définissent l'art comme « un site où s'inventent des « technologies intellectuelles » au travers de nouveaux cadrages et de techniques d'écritures et de descriptions renouvelées ou affinées. » Devenant un champ de réflexion critique privilégié, la création contemporaine s'identifierait à une recherche extradisciplinaire renouvelant les méthodologies scientifiques en place. En cela, les cartes-sensibles, souvent envisagées comme dispositif de recherche-création, reflètent un rapport vécu à l'espace en réintroduisant le sujet au sein de celui-ci. Ainsi, elles ne sont plus étudiées au travers de ce qu'elles représentent mais au prisme des connexions qu'elles tissent avec les territoires. Comme l'écrit Élise Olmedo, « Ces formes invitent à repenser les langages cartographiques, l'imbrication du fond et de la forme qui n'autorise plus de séparation entre un espace et des données à cartographier, mais invite au contraire à penser des formalisations tirées de l'expérience, pouvant s'inspirer du lieu vécu par la métaphore et l'imaginaire. » Force est de constater que chaque être vivant dans un même monde porte un regard différent sur celui-ci. Cela peut dépendre de son genre, sa classe, sa race, mais aussi de son expérience personnelle et sensible. Chacun de nous écrit son propre monde au travers de sa vision et il existe autant de paysages que des personnes sur cette Terre. Avec un prisme écoféministe, ce projet de thèse vise à interroger la manière dont une femme, en s'inspirant du lieu vécu pour créer, cartographie sa propre perception de ce territoire tout y en revendiquant son appartenance. À partir d'une enquête de terrain menée en France avec des actrices du monde artistique et selon une méthodologie d'expérimentretiens, afin d'approcher en divers contextes des projets cartographiques, de leur fabrication à leur monstration. Il s'agira de construire une recherche fondée sur l'expérience de l'espace en amorçant une réflexion sur la réciprocité du processus réflexif entre l'artiste et le chercheur, au travers d'une approche relationnelle visant à travailler « avec » les actrices et non « sur » elles.