Thèse en cours

Érosion naturelle versus érosion anthropique : le cas de la Caatinga du Ceará (Nordeste, Brésil)

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Auteur / Autrice : Anais González guillén
Direction : Lionel Siame
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de l'environnement: Géosciences
Date : Inscription en doctorat le 04/10/2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de l'Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEREGE - Centre Européen de Recherche et d'Enseignement des Géosciences de l'Environnement

Mots clés

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Résumé

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La dégradation des sols résultant notamment d'une érosion accrue de la surface des continents est un phénomène mondial et systémique dû aux activités humaines. Déjà fragile, la zone intertropicale risque d'être encore plus affectée par le changement climatique et l'augmentation de l'aridité, un facteur aggravant de l'érosion. L'un des principaux défis consiste donc à fournir les connaissances nécessaires non seulement pour approfondir notre compréhension du système terrestre et de ses seuils critiques, mais aussi pour contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable. Comprendre les facteurs qui contrôlent les propriétés et les processus de la zone critique, et en particulier quelles seront ses réponses aux changements climatiques et d'utilisation des sols en cours, nécessite des efforts multidisciplinaires pour aborder des échelles de temps compatibles avec la morphogenèse et le développement du sol, ainsi qu'avec les perturbations environnementales d'origine anthropogénique. En raison de son importance écologique et de sa fragilité, le biome brésilien de la Caatinga est un laboratoire naturel idéal pour mesurer les conséquences des activités humaines récentes et importantes sur l'érosion de la surface continentale. Nous nous concentrerons sur la région de Tauá, dans l'État du Ceará, où nous confronterons les échelles temporelles des nucléides cosmogéniques stables et à longue durée de vie (10Be in situ et météorique, 21Ne in situ) avec celles des isotopes radioactifs à courte durée de vie (210Pb exogène, 137Cs), en comparant les surfaces terrestres naturelles et perturbées par l'homme. Cette combinaison de méthodes impliquera une forte collaboration interdisciplinaire entre les scientifiques des domaines de recherche de la géomorphologie, du sol et de la géographie. Elle abordera des échelles temporelles compatibles avec l'évolution géomorphologique et les perturbations environnementales d'origine anthropique et permettra d'aborder l'impact de la déforestation et des activités agropastorales en comparant les taux de dénudation et de formation des sols pré-anthropiques avec l'érosion moderne induite par l'homme dans la même zone.