Employer des Palestiniens en Israël :les enjeux politiques et sociaux d'une relation économique à l'ère post-numérique
Auteur / Autrice : | Gabriel Terrasson |
Direction : | Cédric Parizot, Daniel Monterescu |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Université d'Europe Centrale |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IREMAM - Institut de Recherches et d'Etudes sur les Mondes Arabes et Musulmans |
Mots clés
Résumé
Les travailleurs palestiniens sont embauchés en Israël dans tous les secteurs économiques depuis 1967. C'est en effet depuis cette date qu'Israël met progressivement en place le régime d'occupation des Territoires palestiniens. De 1967 à nos jours, les flux de travailleurs ont évolué en nombre et en forme durant ces 50 dernières années. L'édification d'un 'Mur' à partir de 2002, ainsi que la mise en place du système des permis d'entrée sur le territoire israélien pour les habitants en provenance de Cisjordanie et de la bande de Gaza, va renforcer l'idée d'une séparation à marche forcée engagée entre les Israéliens et les Palestiniens. Cette thèse représente une tentative de se défaire d'une approche duale de la question en montrant que, malgré la présence du « Mur » de séparation, les pratiques spatiales des Israéliens et Palestiniens restent liées et imbriquées les unes aux autres. De même, en 2021, le scandale provoqué par la découverte du programme espion Pegasus, développé par la société israélienne NSO, a mis en lumière l'ampleur et les dérives du traçage numérique des personnes, dont font partie les travailleurs palestiniens ainsi que leur entourage. Cette question de traçage numérique est d'autant plus importante que depuis 2020 et la pandémie de Covid-19, Israël a réussi à imposer le traçage numérique de ses propres citoyens. En partant d'une ethnographie du recrutement, de l'emploi et du contrôle de la main d'uvre palestinienne dans le milieu du Bâtiment et des Travaux Public (BTP) en Israël, ce projet propose une ethnographie des relations entre employeur et employé ,réduit trop souvent à sa dimension économique, pour réfléchir aux dimensions et aux enjeux qu'elle cristallise, bien au-delà du chantier et de ses seuls acteurs. Cela permettra d'étudier les modes de gouvernance sécuritaires et sanitaire, en Israël-Palestine bien sûr, mais au-delà car ces questions de traçage numérique touchent de plus en plus de pays dans le monde.