Thèse en cours

PRIV : Identification de marqueurs PRédictifs de réponse à l'Immunothérapie dans les cancers de Vessie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Diego Teyssonneau
Direction : Antoine Italiano
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie du cancer
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : BoRdeaux Institute of onCology

Résumé

FR  |  
EN

Les cancers urothéliaux métastatiques ont un pronostic très sombre. L'utilisation d'inhibiteurs des checkpoints immunitaires (ICI), tels que les anticorps dirigés contre le programmed death 1 (PD1) et son ligand (PD-L1), ont complètement changé leur prise en charge avec un doublement de la survie globale. Cependant, seule une partie de la population tire un bénéfice important de l'immunothérapie avec seulement 20% patients métastatiques répondant de manière prolongée. De plus, près de 40% des patients progressent d'emblée sous immunothérapie et n'en tirent donc aucun bénéfice. Il est donc essentiel de mettre en lumière des marqueurs prédictifs de réponse aux immunothérapies afin de sélectionner au mieux les patients, d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques, et d'améliorer le coût-efficacité de ces traitements. On assiste, depuis l'arrivée des ICI, à une course pour établir des biomarqueurs prédictifs de réponse à l'immunothérapie. Le degré d'expression de PD-L1, la charge mutationnelle tumorale ou l'infiltration par les lymphocytes T-CD8, semblent montrer un intérêt pour prédire la réponse aux ICI. Cependant ces marqueurs sont imparfaits et présentent un faible niveau de preuve. Nous avons émis l'hypothèse que l'étude transcriptomique de la tumeur et du stroma péritumoral, d'échantillons provenant de patients atteints de carcinome urothéliaux, répondeurs et non répondeurs aux ICIs, permettrait de mieux comprendre les mécanismes de résistance et de sensibilité aux immunothérapies. Ainsi nous supposons qu'il existe un différentiel d'expression de certains gènes avant l'exposition à toute immunothérapie entre les patients répondeurs et les non-répondeurs aux ICI. Notre objectif est de déterminer, par une analyse spatiale et quantitative du transcriptome utilisant la technologie nanoString GeoMx Whole Transcriptome Atlas (WTA), les profils transcriptomiques des patients atteints de cancer de urothéliaux métastatiques, répondeurs et non répondeurs, afin d'identifier des déterminants de réponse à l'immunothérapie. Nous validerons in vivo l'implications de certains facteurs à l'aide de modèles tumoraux syngéniques. Dans un premier temps nous sélectionnerons parmi les patients présentant un carcinome urothélial métastatique ou localement évolué et traités par anti-PD1 ou anti-PD-L1, 4 patients considérés comme répondeurs (durée de réponse à l'immunothérapie supérieure à 9 mois) et 4 non-répondeurs (d'emblée progressifs). Nous utiliserons la technologie WTA pour analyser la totalité du profil d'expression des gènes des ces 8 patients. Ceci permettra de comparer le profil d'expression ARN de manière quantitative mais également spatiale entre les répondeurs et les non-répondeurs. On pourra alors déterminer la différence d'expression des gènes entre ces 2 populations et mettre en lumière des voies de signalisation impliquées dans la réponse ou la résistance aux ICIs. Des hits transcriptomiques seront obtenus. Dans un second temps, nous confirmerons les hits transcriptomiques identifiés en réalisant une analyse par immunofluorescence et une seconde par HTG EdgeSeq, sur une population plus large de patients issue du protocole BIP (NCT02534649). Dans un troisième temps, nous validerons in vivo l'implications de certains facteurs à l'aide de modèles tumoraux syngéniques. En combinant les hits identifiés précédemment aux profils d'expression des gènes établis par HTG EdgeSeq et en les validant in vivo, nous espérons pouvoir obtenir des déterminants de réponse à l'immunothérapie dans les cancers urothéliaux.