Caractérisation des mécanismes cognitifs impliqués dans l'apprentissage social en situation d'incertitude et leur développement en réponse à des environnements hostiles en début de vie
Auteur / Autrice : | Amric Trudel |
Direction : | Valentin Wyart |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences cognitives |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Computationnelles |
Equipe de recherche : Inference and Decision-Making | |
établissement opérateur d'inscription : Ecole normale supérieure |
Mots clés
Résumé
Ce projet de doctorat interdisciplinaire de trois ans vise à étudier, dans le cadre de deux axes de recherche, comment les différentes formes d'incertitude liées à l'adversité qui caractérisent les environnements de l'enfance peuvent façonner les capacités d'apprentissage de l'humain à long terme. Nous capitaliserons sur un travail antérieur dans lequel nous avons utilisé la psychométrie pour valider une classification de l'écologie de l'incertitude en début de vie qui distingue l'imprévisibilité de la volatilité, c'est-à-dire les changements stochastiques par rapport aux changements réels dans la valeur moyenne des facteurs d'adversité en début de vie (par exemple, les instabilités familiales par rapport au divorce des parents). Le premier axe auquel participera le doctorant utilisera la modélisation informatique pour étudier les effets de ces deux types d'incertitude au début de la vie sur l'apprentissage guidé par la récompense dans des contextes sociaux (compétition vs coopération) et asociaux, tandis que le deuxième axe utilisera la pupillométrie pour étudier les mécanismes neurophysiologiques sur lesquels ces effets peuvent s'appuyer. Nous nous attendons à ce que les personnes qui ont rencontré davantage de volatilité que d'imprévisibilité au début de leur vie soient plus susceptibles d'assigner l'incertitude environnementale à la volatilité, d'augmenter leur taux d'apprentissage et de diminuer leur niveau de bruit computationnel. En revanche, les personnes qui ont rencontré davantage d'imprévisibilité que de volatilité sont plus susceptibles d'attribuer l'incertitude environnementale à l'imprévisibilité, de diminuer leur taux d'apprentissage et leur adaptation comportementale, et d'augmenter leur niveau de bruit computationnel. On s'attendra à ce que ces deux tendances soient renforcées dans un environnement social.