Thèse en cours

Investigation fonctionnelle de l'évolution des récepteurs au glutamate des espèces aneurales aux espèces neurales

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Lea Nehme
Direction : David Stroebel
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de biologie de l'École normale supérieure (Paris ; 2010-....)
Equipe de recherche : Récepteurs du glutamate et synapses excitatrices
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)

Résumé

FR  |  
EN

Les récepteurs ionotropiques du glutamate (iGluRs) sont des acteurs clefs de la transmission synaptique dans le système nerveux central (CNS) des vertébrés. Les gènes d'iGluRs sont aussi largement présents dans le règne vivant, mais leur rôle chez les espèces non-vertébrées reste très mal connu, en particulier chez les organismes aneuraux. Nous -ainsi que d'autres équipes- avons récemment montré que certains iGluRs de vertébrés sont impliqués dans une signalisation neurale volumique glycinergique ‘eGlyR'. La signature moléculaire très ancienne de cette signalisation chez les Métazoaires interroge son rôle, et celui des iGluRs qui la porte dans l'émergence et évolution du système nerveux. Le sujet de thèse vise à explorer le rôle et la fonction des iGluRs d'espèces marine non-vertébrées représentant des étapes évolutives clefs dans l'émergence et l'évolution du système nerveux (échinodermes, cnidaires, porifères…). Il s'agira de tester l'activité de ces récepteurs recombinants nouvellement identifiés en combinant les techniques de biologie moléculaire, d'électrophysiologie (standard et couplée à la fluorescence - VCF) et d'analyse structure-fonction (modélisation in silico), un ensemble d'approches maîtrisées au laboratoire. Nous explorerons en particulier leur profil de réponse aux agonistes et antagonistes connus, mais aussi à des cocktails d'acides aminés et de neurotransmetteurs. Le sujet proposé fait partie d'un projet de recherche plus large impliquant trois équipes de biologie marine (Marseille, Nantes et Nice) qui ouvre la possibilité de tester l'influence physiologique des agonistes identifiés sur les organismes modèles. Dans ce cadre, l'objectif du projet de thèse est de décrypter le scénario d'évolution fonctionnelle des iGluRs, comment ils se sont adaptés et ont contribué à la transition entre les systèmes neuraux et aneuraux il y a 600 Millions d'années. En connexion directe avec les activités de l'équipe, cette nouvelle perspective évolutive devrait nourrir les recherches actuelles sur les fonctions et dysfonctions d'iGluRs dans le cerveau de mammifère.