La dignité du débiteur
Auteur / Autrice : | Vincent Fourage |
Direction : | Rudy Laher |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit mention Droit privé et sciences criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 17/11/2023 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Gouvernance des Institutions et des Organisations (Limoges ; 2022-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La présente thèse dont le sujet est la « Dignité du débiteur » se propose de circonscrire et d'élucider une équation complexe propre à notre droit : la prise en considération et l'incorporation des droits inhérents à la nature humaine dans la relation juridique qui contraint le débiteur envers son créancier. La dignité, dont on peut dire qu'elle est avant tout une notion philosophique récupérée par le droit, a acquis une valeur normative et a produit des effets de droit. C'est ce que suggère l'évolution de la notion dans le temps. Toutefois, cette consécration juridique de la dignité fondée sur un droit naturel et personnel n'est pas sans susciter quelques interrogations lorsqu'il s'agit d'envisager l'exécution des obligations du débiteur. En effet, cela a conduit le législateur à tenter de concilier deux droits concurrents de natures distinctes : un droit attaché à la personne du débiteur, la dignité ayant été consacrée comme principe constitutionnel et repris par notre loi, et le droit réel dont dispose le créancier sur l'actif du débiteur qui ne s'exécute pas. De plus, en posant le principe d'une dignité du débiteur opérant universellement, le législateur semble s'ingérer dans la volonté des parties et en atténuer la force obligatoire. Dès lors, il s'agit de se demander dans quelle mesure la « dignité du débiteur » telle qu'elle a été intégrée par le législateur dans notre droit permet l'exécution effective de l'obligation qui incombe au débiteur et s'il ne convient pas d'en revoir les contours.