Thèse en cours

Développement d’un estimateur déterministe appliqué au transport de particules neutres en méthode Monte-Carlo

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Henri Hutinet
Direction : Abdallah LyoussiCindy Le loirec
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : ENERGIE, RAYONNEMENT ET PLASMA
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Physique et Sciences de la Matière (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEA Cadarache
Jury : Président / Présidente : Christian Morel
Examinateurs / Examinatrices : Abdallah Lyoussi, Eric Dumonteil, Franck Vidal, Claire Michelet, Cindy Le loirec
Rapporteur / Rapporteuse : Eric Dumonteil, Franck Vidal

Résumé

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La méthode Monte-Carlo est largement utilisée pour simuler le transport de particules dans une configuration donnée. Elle est même considérée comme la simulation de référence, car elle n’implique « aucune approximation » dans sa méthode pour résoudre l’équation de Boltzmann. Cependant, elle présente un inconvénient majeur : son temps d’exécution peut être long pour obtenir une variance convenable sur les observables d’intérêt. Ce comportement est notamment exacerbé dans les problèmes de radioprotection, qui, par définition, impliquent une forte atténuation entre la source de rayonnement et la zone de détection. Or, les deux estimateurs usuels, permettant d’établir ces observables (flux, taux de réaction, débit de dose ...), nécessitent l’accès, par la marche aléatoire, des particules au détecteur. Dans ce contexte, l’objectif de cette thèse consiste à mettre en oeuvre et à étudier le comportement d’un estimateur rarement utilisé, mais qui ne nécessite pas d’accéder à la zone de détection pour estimer des grandeurs d’intérêt telles que le flux, le taux de réaction ou le débit d’équivalent de dose. Cet estimateur est désigné ici sous le nom de eTLE . Cependant, il présente une contrepartie en termes de coût computationnel, car il implique davantage de calculs aux intersections avec des primitives géométriques et d’interpolations de sections efficaces macroscopiques totales. Pour remédier à cela, deux solutions ont été étudiées : l’utilisation d’un échantillonnage préférentiel pour dévier les pseudo-particules propres à la méthode en direction de la zone de détection, et le transfert des étapes de calcul coûteuses en temps de calcul mais nécessaires à l’estimateur sur un processeur graphique (GPU). Chaque version est nommée respectivement eTLE DF et seTLE . Après avoir validé les résultats pour l’implémentation des deux méthodes dans TRIPOLI-4® , ces dernières ont montré des gains en variance par rapport aux estimateurs de référence pour différents types de configurations. L’eTLE DF offre des facteurs d’accélération d’une voire deux décades pour des configurations de type « void » ou des blindages modérés ou forts. Il est particulièrement efficace pour des détecteurs à neutrons rapides. Il peut également être utilisé avec d’autres méthodes de réduction de variance sans biaiser le score recherché, permettant ainsi de multiplier le gain offert par la méthode de biaisage d’une décade supplémentaire. L’eTLE , associé au transport en ligne droite porté sur GPU de façon asynchrone, offre lui aussi des gains d’une voire deux décades. Ce dernier est particulièrement efficace dans les zones où les particules ont du mal à accéder par leur marche aléatoire, comme dans les régions absorbantes. Les paramètres de la méthode, tels que l’ordre de multiplicité, le nombre de CPUs et l’échantillonnage des paramètres de renvoi sur GPU, possèdent un optimum qui dépend de la physique et des caractéristiques du matériel utilisé et permettent de tirer pleinement parti des performances de l’estimateur.