Thèse en cours

L'œuvre pour clavecin 1744 - 1768 de Jacques Duphly - Une esthétique du sentiment, continuité et singularité.

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Auteur / Autrice : Stéphane Béchy
Direction : Philippe Canguilhem
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Musique
Date : Inscription en doctorat le 16/11/2023
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études supérieures de la Renaissance (Tours ; 1956-....)

Résumé

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Jacques Duphly (ou du Phly) est né à Rouen le 12 janvier 1715 et mort à Paris le 15 juillet 1789. Au centre de cette vie qui commence l'année de la mort de Louis XIV et qui se termine au lendemain de la prise de la Bastille, paraissent les quatre livres de pièces de clavecin, 1744 – 1748 – 1756 – 1768. Ces quatre livres constituent l'œuvre entier connu de ce compositeur. Sa musique illustre-t-elle l'émergence d'une expression de la sensibilité, fondée sur une évocation narrative, servie par les capacités expressives du clavecin de l'école française du XVIIIe siècle ? Sans négliger les recherches historiques qui permettront de mieux connaître certains aspects de la vie de Duphly, cette question conduit essentiellement vers le champ de l'esthétique. Une biographie lacunaire du compositeur nous impose une recherche fondée essentiellement sur l'analyse des œuvres et une mise en perspective avec ce que nous pouvons appréhender du contexte social, artistique et intellectuel de son époque. Un enjeu important de ce travail sera d'objectiver, par l'analyse, ce qui peut l'être sans ignorer l'étroit chemin de crête qu'il faut alors emprunter à la recherche de la traduction musicale singulière que nous donne Duphly du sentiment musical. Enfin, si les aspects biographiques ne sont pas au cœur du projet de recherche, ils seront approfondis, notamment pour mieux cerner son environnement social, notamment, à travers les personnages dont les pièces portent le nom ou les dédicataires. Duphly n'échappe pas à son époque et sa musique ne dénie pas une recherche de simplicité conforme à l'évolution musicale européenne vers 1750. Si une parenté stylistique avec Rameau est incontestable, il n'en n'épouse pas, selon nous, l'objectivité altière et la veine poétique de Couperin lui convient mieux. Le sens de ce travail de recherche sera de situer à sa juste place ce compositeur important dans la littérature française pour le clavier dont il illustre brillamment une période mal considérée car encore peu étudiée.