Thèse en cours

Etude de l'interaction joint verre - interconnecteur des Electrolyseur à Haute Température pour la production d'hydrogène vert

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Auteur / Autrice : Andre Germain
Direction : Stéphane Mathieu
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences des Matériaux
Date : Inscription en doctorat le 14/11/2023
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : C2MP - CHIMIE MECANIQUE MATERIAUX PHYSIQUE
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IJL - INSTITUT JEAN LAMOUR

Résumé

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Dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement d'une filière « hydrogène décarboné» le CEA a décidé d'investir sur le développement de la technologie d'électrolyseur haute température à oxyde solide (EHT). Cette technologie permet d'obtenir des rendements de conversion particulièrement élevés et de valoriser la chaleur fatale de processus industriels. Les enjeux pour le CEA sont de démontrer la faisabilité industrielle d'un EHT aux performances accrues tout en limitant les phénomènes d'usure et de vieillissement. Au cours de son fonctionnement les composants de l'EHT sont soumis à des champs de température importants dans un milieu chimique agressif (présence de H2, H2O, O2). Dans ces conditions, des phénomènes de corrosion et d'oxydation peuvent affecter les performances de l'électrolyseur. Le Service de Recherche en Corrosion et Comportement des Matériaux (S2CM) du CEA Saclay a lancé le projet CASINOH (Calphad Assisted Study of INteractiOns in the HTE). Le projet se focalisera sur l'interaction entre les interconnecteurs (en acier inoxydable ferritique ayant pour fonction de conduire le courant et de séparer le milieu air du milieu vapeur d'eau/hydrogène) et le joint de verre (assure l'étanchéité des différents compartiments et permet ainsi de séparer le milieu air du mélange H2O/H2) afin d'identifier des potentiels revêtements capables de contribuer à l'amélioration des performances du stack. Dans ce cadre, cette thèse aura pour objectif d'étudier l'interaction chimique entre le joint de verre et l'interconnecteur nu et revêtu. Les essais seront conduits dans des fours de traitements thermiques adaptés pour simuler l'environnement de travail des matériaux des interconnecteurs (700-800 °C, en présence de O2 et/ou H2/H2O). L'étude systématique dans différentes atmosphères permettra d'identifier les mécanismes de dégradation et ainsi piloter le choix d'un revêtement protecteur. Dans un premier temps, des calculs thermodynamiques permettront de définir les conditions expérimentales ainsi que d'évaluer l'influence de l'atmosphère sur les phases formées. La réalisation des revêtements protecteurs sur le matériau d'interconnecteur se fera ensuite par des techniques de pack-cémentation, DLIMOCVL et/ou ALD. Les essais seront suivi d'analyses chimiques (microscopie électronique à balayage et à transmission, diffraction de rayons X, microscopie Raman) afin de déterminer la composition ainsi que la structure cristalline des phases formées.