Simulation de la génération d'électrons découplé par le phénomène de Hot-Tail lors de disruptions avec ITER
Auteur / Autrice : | Louis Puel |
Direction : | Eric Nardon |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : ENERGIE, RAYONNEMENT ET PLASMA |
Date : | Inscription en doctorat le 02/11/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Physique et Sciences de la Matière |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEA Cadarache - fusion (IRFM pour ED 352) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les disruptions (terminaisons brutales et non désirées du plasma) constituent un sujet majeur pour ITER et pour la filière tokamak en général, car elles peuvent causer des dégâts importants dans les grands tokamaks. L'IRFM, en collaboration étroite avec ITER Organization et de nombreux laboratoires de par le monde, contribue à l'étude de ce sujet à l'aide du code de magnétohydrodynamique (MHD) non-linéaire 3D JOREK. L'une des conséquences possibles des disruptions, et probablement la plus redoutable, est la génération d'un faisceau d'électrons relativistes, dit « découplés » (« runaway electrons » en anglais), susceptibles d'endommager fortement la paroi interne du réacteur. Plusieurs mécanismes peuvent conduire à la génération d'un tel faisceau, parmi lesquels celui dit de « hot tail » est potentiellement très puissant. Ce dernier résulte du refroidissement très rapide du plasma pendant la disruption, qui peut conduire à une distribution non-Maxwellienne caractérisée par une « queue » d'électrons énergétiques. Cependant, les prédictions sont difficiles car ce mécanisme est très sensible à plusieurs paramètres mal connus, en particulier la vitesse du refroidissement mais aussi les pertes d'électrons liées à la destruction des surfaces magnétiques due à l'activité MHD. JOREK est l'un des seuls codes qui pourraient permettre une meilleure compréhension et des prédictions plus précises du phénomène de hot tail dans les disruptions d'ITER. Le travail de thèse consistera à mettre en place, réaliser et analyser des simulations JOREK de disruptions déclenchées par injection de glaçons fragmentés dans ITER. Ce type d'injection constitue le moyen envisagé pour « mitiger » les disruptions, c'est-à-dire s'assurer que leurs effets restent tolérables. Les simulations seront post-traitées avec des électrons-tests pour analyser le phénomène de hot tail.