Thèse en cours

Etude structure fonction de l’ultime étape de la voie de sécrétion de type 2 : architecture et dynamique de l’endopilus et de la sécrétine

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Brice Barbat
Direction : Romé Voulhoux
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie-Santé - Spécialité Microbiologie
Date : Soutenance en 2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LCB - Laboratoire de Chimie Bactérienne
Equipe de recherche : LCB - Biology of transport systems in Pseudomonas aeruginosa
Jury : Président / Présidente : Emilia Mauriello
Examinateurs / Examinatrices : Romé Voulhoux, Martin Picard, Andréa Dessen, Jean-François Collet, Olivera Francetic
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-François Collet, Olivera Francetic

Résumé

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Le système de sécrétion de type 2 (SST2) est une nanomachine moléculaire enchâssée dans l’enveloppe des bactéries didermes orchestrant la sécrétion en deux étapes d’enzyme dégradatives et de toxines sous forme repliée. Le SST2 est composé de 3 sous-complexes jouant un rôle précis dans le processus de sécrétion. Ainsi, la plateforme de membrane interne supporte l’assemblage d’une fibre hélicoïdale nommé endopilus. La piline majeure GspG oligomérise pour former le corps de l’endopilus tandis que les pilines mineures GspHIJK forment un complexe quaternaire positionné au sommet. L’endopilus fonctionnerait comme un piston permettant de pousser les protéines à sécréter à travers la sécrétine GspD, un large canal de membrane externe. Afin de comprendre le fonctionnement du SST2, de nombreuses études structurales ont été réalisées offrant ainsi de précieux outils pour explorer la dynamique du système. Mon projet de thèse était focalisé sur la compréhension de la structure et de la dynamique de l’endopilus et de la sécrétine du SST2 Xcp de Pseudomonas aeruginosa. Premièrement, nous avons appliqué une approche de coévolution in silico afin de définir l’interface d’interaction entre la piline XcpH et le complexe formé des trois autres pilines mineures XcpIJK. Combinées aux information obtenues par des approches biophysiques, nous avons élaboré le premier modèle structural complet du complexe quaternaire de pilines mineures XcpHIJK localisé au sommet de l’endopilus. Nous avons validé ce modèle structural à l’aide d’approches de spectroscopie de Résonance Paramagnétique Electronique in vitro et de pontage cystéine in vivo révélant par la même occasion que l’interface XcpH/XcpJ est flexible en l’absence de la piline majeure XcpG. Dans un deuxième temps, nous avons exploité les données structurales disponibles sur la sécrétine XcpD afin de comprendre sa dynamique in vivo lors du processus de sécrétion. Par l’application du pontage cystéine réversible couplé à des tests phénotypiques, nous avons montré que le domaine N-terminal de XcpD nécessite de la flexibilité pour assurer la sécrétion des effecteurs ce qui permettrait la coexistence des deux conformations alternatives observées pour ce domaine. Cet outil nous a également permis de démontrer que la porte cloisonnant la cavité interne de la sécrétine possède une flexibilité cruciale pour son ouverture lors de la sortie des effecteurs repliés et sa fermeture pour maintenir l’étanchéité de la membrane externe. Enfin, en combinant des tests phénotypiques in vivo ainsi que des analyses génomiques et phylogénétiques in silico, nous avons révélé qu’une importante partie des sécrétines connues possèdent une porte apicale facultative qui cloisonne la sortie de la cavité de la sécrétine et augmente significativement son niveau d’étanchéité du canal. L’ensemble des travaux réalisés au cours de ce projet de thèse permettent de mieux comprendre comment l’architecture et la dynamique de l’endopilus et de la sécrétine, les deux acteurs de la scène du « Final Push » du SST2, permettent à ce système de sécrétion singulier de transporter de larges protéines repliées à travers la membrane externe sans altérer l’intégrité cellulaire.