Ce que les CRA font aux migrantes : rapports de genre, dispositifs et effets d'amont en aval de la rétention
Auteur / Autrice : | Loreleï Morisseau |
Direction : | Claire Hancock |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse vise à éclairer l'imbrication entre rapports de genre et trajectoires socio-migratoires à partir d'une étude de terrain en centres de rétention administrative (CRA) français. Ces espaces sont plus que de simples espaces d'enfermement et appellent à être étudiés en tant que partie de dispositifs migratoires plus larges. Ainsi, l'enjeu sera de comprendre comment les vécus de l'enfermement en CRA peuvent être différenciés selon les trajectoires socio-migratoires des retenu-es et selon les dispositifs migratoires empruntés ou traversés. Pour cela, l'enquête ethnographique devra nécessairement être multisituée pour rendre compte de la pluralité des déterminants structurant l'expérience subjective de l'enfermement en CRA. L'enquête se situera donc en large partie au sein des CRA par le biais d'entretiens et de caractérisation de l'espace, afin d'y mettre en lumière les rapports de genre internes. L'enquête devra cependant être élargie à l'amont et l'aval du CRA et étudier les effets de la possibilité de rétention sur les personnes migrantes et les effets du passage en rétention sur les parcours migratoires. Une telle étude pourra mettre en lumière la matérialité spatiale des dispositifs migratoires d'enfermement, notamment dans l'assignation de genre qu'elle renégocie au sein de rapports de pouvoir de différenciation permanents visant au contrôle et ç la relégation des corps migrants