La fondation du trotskisme français (1929-1940) : histoire politique, sociale et culturelle
Auteur / Autrice : | Nicolas Baroin |
Direction : | Jean Vigreux |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2023 |
Etablissement(s) : | Dijon, Université Bourgogne Europe |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches |
Mots clés
Résumé
L'objectif de cette thèse sera d'examiner la formation du courant trotskiste en France, de la fondation de ses premières organisations en 1929 à la seconde guerre mondiale. Si le trotskisme français a été largement étudié pour ce qui est de la période de l'après-guerre et particulièrement de celles des années 60 et 70, les travaux sur le trotskisme français des origines sont rares, liés à une mémoire militante plutôt qu'à la recherche universitaire et pour beaucoup des ouvrages qui datent d'avant le rassemblement et l'ouverture de nouvelles archives. Il s'agira donc de se pencher sur la construction de ces organisations, quels sont les militants qui les composent à leur fondation, comment se structurent-t-elle et s'intègrent-t-elle dans le champ politique de l'époque, comment les grandes crises politiques des années 30 ont bousculé ou confirmé leurs positions et méthodes. Sur le plan idéologique sera examiné les idées clefs qui poussent des militants français à rejoindre ces organisations, qu'est-ce qui les distinguent du mouvement communiste officiel. On cherchera également à tenter de saisir l'influence de ces organisations, que ce soit leur nombre de membres, la diffusion de leur presse, leurs recrutements au sein des organisations de masse ou encore les suffrages qu'ils récoltent dans les élections où elles sont présentes. Sera aussi abordé la répression que subissent ces organisations, de la part du mouvement communiste officiel et des services de renseignements soviétiques d'une part, mais aussi de la part de l'Etat français qui s'inquiète du développement de la propagande antimilitariste. Les sources nouvelles pour réaliser un tel travail rassemblent d'une part une grande quantité de littérature interne au mouvement, désormais disponibles dans différents centres d'archives qui vont permettre de comprendre plus en détail l'intérieur de ces groupes (BDIC, archives nationales, CERMTRI, RaDar). D'autre part les archives du PCF, de L'internationale communiste, de la SFIO, des renseignements généraux ainsi que la presse des autres organisations de la décennie sera utilisée pour délivrer un regard plus critique du mouvement.