Identification des mains dans la calligraphie des terres centrales de l'Islam : le cas de Yāqūt al-Mustaʿṣimī (VIIᵉ s. H / XIIIᵉ s. EC)

Identification of Hands in the Calligraphy of the Central Lands of Islam: The Case of Yāqūt al-Mustaʿṣimī (7th century AH / 13th century CE)

• Auteur / Autrice : Riham Mokrani
• Direction : Peter Stokes, Nuria de Castilla
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Etudes arabes et civilisation du monde musulman
• Date : Inscription en doctorat le 31/08/2023
• Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident
• Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : EPHE PARIS

Mots clés

Mots clés libres

Humanités numériques

Paléographie

Codicologie

Intelligence artificielle

Ecriture arabe

Corans

Digital humanities

Paleography

Codicology

Artificial Intelligence

Arabic script

Qurans

Résumé

Cette thèse s'inscrit au croisement de la paléographie arabe et des humanités numériques. Elle explore les apports des méthodes computationnelles à l'analyse paléographique, en confrontant différentes approches appliquées à un corpus de manuscrits attribués à Yāqūt al-Mustaʿṣimī, maître calligraphe du XIIIe siècle ayant exercé à Bagdad sous le dernier calife abbasside puis les Ilkhanides. Personnalité majeure de la tradition calligraphique islamique, Yāqūt jouit d'une postérité considérable : environ 200 manuscrits conservés à travers le monde lui sont aujourd'hui attribués. Or, l'imitation de son style par de nombreux copistes à travers les siècles, selon diverses conceptions de l'imitation, rend délicate l'identification des œuvres véritablement issues de sa main. Dans ce contexte, la thèse propose une analyse paléographique systématique de ce corpus, mobilisant des outils numériques pour interroger l'authenticité des attributions, repérer les variations internes aux manuscrits, et identifier d'éventuels changements de main. Elle vise ainsi à établir une typologie de la calligraphie de Yāqūt, fondée sur des données visuelles enrichies de descriptions codicologiques détaillées. Au-delà du cas de Yāqūt, ce travail entend contribuer à une réflexion plus large sur les méthodes d'analyse paléographique assistée par ordinateur dans le champ des manuscrits arabo-islamiques.

This research project lies at the intersection of Arabic paleography and digital humanities. It explores the potential of computational methods for paleographic analysis, comparing different approaches applied to a corpus of manuscripts attributed to Yāqūt al-Mustaʿṣimī, a renowned thirteenth-century calligrapher who worked in Baghdad under the last Abbasid caliph and later under the Ilkhanids. As a major figure in the Islamic calligraphic tradition, Yāqūt left a lasting legacy. Approximately 200 manuscripts currently held in collections around the world are attributed to him. However, the widespread imitation of his style by copyists over the centuries, according to various conceptions of imitation in the Arabic-Islamic tradition, makes it difficult to determine which works genuinely originated from his hand. In this context, the dissertation proposes a systematic paleographic analysis of the corpus, using digital tools to assess the authenticity of attributions, identify internal variations, and detect potential changes of hand. It aims to develop a typology of Yāqūt's calligraphy based on visual data enriched with detailed codicological descriptions. Beyond the case of Yāqūt, this research seeks to contribute to broader methodological reflections on computer-assisted paleographic analysis within the field of Arabic-Islamic manuscript studies.