Intégration de matériaux 2D sur wafer de silicium
Auteur / Autrice : | Adam Arette-Hourquet |
Direction : | Isabelle Berbezier, Mathieu Abel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : MATIERE CONDENSEE et NANOSCIENCES |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Physique et sciences de la matière (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IM2NP - Institut Matériaux Microélectronique Nanosciences de Provence |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La découverte récente de matériaux bi-dimensionnels possédant une structure stable a révolutionné la physique de la matière condensée et ouvert de nouvelles applications en microélectronique permettant d'utiliser leur capacité à confiner les porteurs et à créer une réduction ultime des tailles des composants. Le graphène est composé une couche monoatomique d'atomes de carbone « flottant » sur un substrat et ayant une hybridation sp2. Il est stabilisé par le couplage anharmonique entre les modes de flexion et les modes d'étirement qui résultent en une corrugation intrinsèque de la couche. Le graphène possède des propriétés remarquables telles qu'une structure de bande en forme de cône de Dirac et une très haute mobilité des porteurs. Ses bandes de conduction et de valence se croisent en les points de Dirac, ce qui lui confère une bande interdite nulle. C'est actuellement un des matériaux les plus étudiés en physique de la matière condensée. Le but de cette thèse et son originalité est d'étudier la formation de graphène sur des wafers de silicium couramment utilisés dans l'industrie de la microélectronique. Pour cela il est nécessaire de réaliser au préalable une couche tampon sur le silicium car le graphène possède une trop grande réactivité avec le silicium et sa croissance directe sur silicium est impossible. Nous proposons donc de fabriquer une couche tampon de germanium sur isolant en partant d'un substrat SOI (Silicon On Insulator), sur lequel est épitaxié un film mince de silicium-germanium pour obtenir du Silicon-Germanium On Insulator (SGOI). Les films obtenus sont ensuite oxydés de façon à obtenir du germanium monocristallin sur oxyde. Une reprise d'épitaxie de Ge, permet d'ajuster l'épaisseur des films à volonté. Le graphène est ensuite épitaxié sur ces films tampons. Les propriétés électroniques et de surface de ces couches, seront étudiées par différentes techniques de champ proche et d'analyse de surface: STM, XPS, LEED. Les couches seront obtenues par Epitaxie par Jet Moléculaire (EJM) dans la plateforme Nanotecmat. Les oxydations thermiques seront effectuées par oxydation par recuit thermique (RTO), les caractéristiques opto-électroniques des couches obtenues seront effectuées en collaboration. Le but est d'une part de mettre en évidence la formation de couches bi-dimensionnelles avec différents niveaux de contrainte / relaxation de germanium sur de très grandes surfaces et d'autre part de les utiliser pour obtenir une couche de graphène sur Ge/SiO2/Si. Ces matériaux seront ensuite utilisés dans le cadre d'une collaboration avec d'autres laboratoires français pour une fonctionnalisation du graphène par des monofeuillets semiconducteurs qui apporteront des propriétés opto-électronique et spintronique aux dispositifs.