Thèse en cours

Étude et analyse linguistique des emprunts français dans le shikomori : cas du shiNgazidja (parler de la Grande Comore)

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Auteur / Autrice : Ibrahim Mouzda
Direction : Sibylle KriegelCédric Patin
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Inscription en doctorat le 20/10/2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LPL - Laboratoire Parole et Langage

Résumé

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Les emprunts lexicaux du français dans le shiKomori (G44), en particulier le shiNgazidja (G44a), exercent une influence palpable sur divers aspects de la vie quotidienne des Comoriens, allant de la sphère politique à la culture en passant par la religion. Bien qu'ils aient été intégrés et adaptés dans leur syntaxe et leur vocabulaire, une frange de la population demeure ignorante quant à leur origine. Ainsi, ces emprunts sont désormais intrinsèquement liés au langage usuel des habitants des Comores. Leur incorporation dans l'orthographe du shiNgazidja se fait par le biais d'une translittération basée sur une familiarisation avec les règles orthographiques et une intervention phonétique pour les transcrire en fonction de leurs perceptions auditives. Il est également important de prendre en compte un phénomène phonologique qui peut affecter certains d'entre eux et altérer leurs morphologies à l'écrit, notamment en utilisant des graphèmes du dudit dialecte pour remplacer les lettres absentes en français. Par exemple, des mots comme 'ɓiskuti' (biscuit), 'lataɓu' (la table), 'ɗipe' (du pain) et 'ɗara' (drap) montrent l'utilisation de consonnes spécifiques dans cette langue pour représenter des sons absents en français. Les emprunts longs ou composés subissent parfois des modifications pour faciliter leur prononciation, telles que des aphérèses ou des apocopes. En fait, cette thèse explore aussi comment les emprunts lexicaux français comblent les lacunes du shiNgazidja pour exprimer certaines situations. Elle met en lumière l'évolution de ces emprunts selon les strates sociales.