Thèse en cours

La contractualisation de l'information dans les sociétés

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Auteur / Autrice : Borys Soloviov
Direction : Sarah Bros
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit
Date : Inscription en doctorat le 16/10/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : SDOSE Sciences de la Décision, des Organisations, de la Société et de l'Echange
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Droit Dauphine
établissement opérateur d'inscription : UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL

Résumé

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Aujourd'hui, l'activité commerciale et la législation correspondante, considérée comme un outil permettant de créer des conditions appropriées pour gérer l'entreprise, sont en crise. Le détachement des problèmes de la société et la concentration sur l'obtention de super profits sont considérés comme les principales caractéristiques des entreprises modernes. Néanmoins, la société moderne d'économie de marché en arrive à l'idée que les entreprises sont le seul outil efficace et productif qui puisse aider à résoudre les problèmes mondiaux. Cela signifie ce qui suit. Pendant une longue période, les entreprises auraient dû agir dans l'intérêt des parties prenantes – créanciers, administrateurs, actionnaires, employés. Mais ce n'est plus comme ça. Aujourd'hui, les entreprises comptent beaucoup plus de « nouvelles » parties prenantes dont les intérêts doivent être pris en compte. Nous parlons tout d'abord du gouvernement, de la société dans son ensemble, des ONG, de la société civile, des communautés locales et bien sûr des générations futures. Cela conduit à la conclusion que le droit n'est plus un outil permettant aux entreprises de maximiser leurs profits tout en minimisant les risques – l'objet principal du droit dans la société du XXIe siècle est de créer des outils et des garanties juridiques pour renforcer la coopération entre la société civile et les entreprises. communauté pour une prospérité commune. La thèse mentionnée ci-dessus peut être approuvée par divers actes de la législation de l'UE, notamment le Plan d'action : Droit européen des sociétés et gouvernance d'entreprise – Un cadre juridique moderne pour des actionnaires plus engagés et des entreprises durables (2012) (COM/2012/0740 final), le Règlement sur la divulgation d'informations en matière de finance durable (SFDR), directive sur les rapports de développement durable des entreprises (CSRD), directive de l'UE sur les informations non financières (2014/95/UE), plan d'action de l'UE pour la finance durable (2018). Il est difficile d'exagérer l'importance de l'information pour les entreprises et la société. Cela est dû au fait qu'une activité commerciale efficace, ainsi que l'exercice de tous les droits sociaux et le contrôle de l'activité de la société, ne peuvent avoir lieu que si les actionnaires disposent d'informations complètes, fiables et à jour sur les activités de la société. Dans le même temps, les entreprises ne pourraient être responsables et la société pourrait contrôler efficacement l'activité des acteurs privés que si les informations sur cette activité sont accessibles à la société (au moins pour certaines personnes existantes). Le manque d'information complique considérablement tant la gestion de l'entreprise que le contrôle des décisions qu'elle prend. Il est à noter que l'étude de la contractualisation de l'information dans les sociétés, les procédures et caractéristiques de celle-ci, le mécanisme juridique permettant d'assurer la circulation de l'information n'ont pas fait l'objet de recherches scientifiques juridiques. Une approche globale de l'analyse du concept, du mécanisme et des problèmes de contractualisation de l'information dans les sociétés est cruciale pour améliorer la législation nationale en matière civile et sur les sociétés, mais aussi pour assurer l'uniformité des pratiques répressives, pour développer des approches communes de la jurisprudence sur les litiges découlant de l'exercice du droit à l'information. Par ailleurs, il convient de souligner que la contractualisation de l'information pourrait être utilisée comme un outil pour améliorer la gouvernance d'entreprise. À notre avis, une approche globale permettra de repérer la pratique législative la plus efficace qui devrait être mise en œuvre dans la législation nationale en matière civile et des sociétés. Afin d'atteindre l'objectif fondamental de la recherche, il faut répondre à certaines questions de recherche :  Quels types d'informations pourraient être contractualisées ?  Qui peut être partie au contrat concerné ?  Quelles obligations et droits d'information les actionnaires et la société peuvent-ils avoir en vertu d'un contrat ?  Quelles garanties juridiques pourraient exister pour assurer la bonne exécution des obligations d'information des parties ?  Quels sont les recours disponibles en cas de rupture potentielle du contrat ?  Quels recours et mécanismes juridiques existent en cas de manquement aux obligations d'information de nature non contractuelle (manquement au devoir de diligence) ? Il est prévu d'analyser les questions de recherche évoquées ci-dessus en droit civil français puis de faire une comparaison avec le droit civil ukrainien. Le plan mentionné ci-dessus vise à déterminer quels moyens particuliers pourraient être utilisés afin d'assurer l'échange d'informations sur les sociétés et le respect des obligations d'information entre les actionnaires, les sociétés et les tiers et de garantir l'équilibre des intérêts entre la société dans son ensemble et les acteurs économiques tout en renforçant les entreprises. gouvernance et transparence. ​