Thèse en cours

La réponse SOS chez la bactérie radiorésistante Deinococcus radiodurans

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Auteur / Autrice : Geoffrey Martinez
Direction : Pascale Servant
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Structure et dynamique des systèmes vivants (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : I2BC - Institut de Biologie Intégrative de la Cellule
Référent : Faculté des sciences d'Orsay

Mots clés

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Résumé

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La bactérie Deinococcus radiodurans, l'un des organismes les plus radiorésistants connus à ce jour, est capable de reconstituer en quelques heures un génome fonctionnel à partir d'une centaine de fragments d'ADN. Cette capacité exceptionnelle de résister à des doses très élevées de radiations ionisantes est la résultante de plusieurs facteurs : une réparation très efficace des cassures de l'ADN, une protection des protéines contre l'oxydation, une structure compacte du nucléoïde maintenue après irradiation et une régulation fine de la réponse aux radiations. Un des enjeux actuels du laboratoire est de décrypter les réseaux de régulations impliqués dans les réponses cellulaires mises en place chez D. radiodurans pour faire face à un stress génotoxique et d'identifier ainsi l'ensemble des acteurs contribuant à sa radiorésistance. Le laboratoire a contribué à la découverte d'une voie majeure de réponse au stress génotoxique médiée par le couple IrrE/DdrO. En condition de stress, la métalloprotéase IrrE clive le répresseur transcriptionnel DdrO permettant l'expression de plusieurs dizaines de gènes impliqués spécifiquement dans la réponse aux dommages cellulaires. Chez de nombreuses bactéries, la présence de dommages à l'ADN conduit en l'activation de la réponse SOS médiée par le couple LexA/RecA. En condition standard de croissance, les gènes constituant la réponse SOS sont réprimés par le régulateur transcriptionnel LexA. Lors de la survenue de dommages à l'ADN, la formation de nucléofilament de RecA* entraine l'auto-clivage de LexA qui perd son affinité pour l'ADN et conduit à l'expression des gènes de la réponse SOS. Deux homologues de LexA, LexA1 et LexA2, sont présents chez D. radiodurans. Comme chez E. coli leur auto-clivage est stimulé par RecA en presence de dommages à l'ADN cependant, les gènes sous le contrôle de LexA1 et LexA2, potentiellement impliqués dans la réponse au stress génotoxiques , ne sont pas encore connus. Le projet de thèse vise à identifier les gènes régulés directement ou indirectement par LexA1 et LexA2, de comprendre leurs rôles dans la réponse aux stress.