Prévalence et virulence des protozoaires intestinaux zoonotiques Blastocystis et Cryptosporidium dans les produits de la mer en Hauts-de-France et évaluation du risque en santé humaine
Auteur / Autrice : | Manon Ryckman |
Direction : | Sébastien Monchy, Gabriela Certad |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Mer - Biologie et écologie |
Date : | Inscription en doctorat le 02/11/2023 |
Etablissement(s) : | Littoral |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences, Technologie, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LOG - Océanologie et Géosciences |
Equipe de recherche : Ecologie Pelagique Planctonique - ECOP2 |
Mots clés
Résumé
Les produits de la mer représentent l'aliment le plus échangé dans le monde et une ressource nutritive essentielle pour une population mondiale croissante. Toutefois, ils peuvent être colonisés par des parasites zoonotiques pouvant se transmettre de l'animal à l'humain, tels que Blastocystis et Cryptosporidium, deux parasites responsables de troubles digestifs. De récentes études ont montré que les poissons pêchés en Manche étaient régulièrement colonisés par Blastocystis et Cryptosporidium, tandis que des moules élevées en Normandie étaient fréquemment porteuses d'oocystes de Cryptosporidium. Ce projet visera donc à mesurer précisément la prévalence de ces parasites libres dans les écosystèmes marins et colonisateurs de deux produits de la mer de consommation courante : la moule et le lieu noir. Pour cela, une étude épidémiologique moléculaire saisonnière sera menée sur des moules sauvages et de mytiliculture le long de la côte d'Opale, et sur du lieu noir obtenu auprès de pêcheurs ou de mareyeurs de Boulogne-sur-Mer. Les isolats de parasites seront identifiés par séquençage ADN et des analyses histologiques des tissus infectés permettront de caractériser le type de parasitisme, tandis que des analyses de génomique comparative permettront de comprendre la spécificité d'hôte de ces parasites. Enfin, l'utilisation d'approches innovantes de culture de tissu cellulaire intestinal sur puces, ainsi que sur modèle murin permettront de mesurer l'infectiosité et la virulence des isolats de Cryptosporidium afin d'en préciser la pathogénicité. Ce projet permettra donc de mieux évaluer et comprendre les potentiels risques sanitaires liés aux parasites intestinaux infectant les poissons débarqués à Boulogne-sur-Mer et présents chez les moules sauvages et d'élevage produites dans les Hauts-de-France.