Pratique(s) plastique(s) d'inspiration végétale, pour un réenchantement de notre lien porté au vivant

Plastic practices inspired by plants, reenchanting our relationship with living things

• Auteur / Autrice : Yannick Breistroffer
• Direction : Valérie Arrault, Karine Pinel
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : ARTS spécialité Arts plastiques
• Date : Inscription en doctorat le 01/09/2023
• Etablissement(s) : Université de Montpellier Paul-Valéry
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : RIRRA 21 - Représenter, Inventer la Réalité, du Romantisme à l'Aube du XXIe siècle

Mots clés

Mots clés libres

Arts plastiques

Poïetique

Végétal

Vivant

Écosophie

Enjeux de l'art

Plastic arts

Poietic

Plant

Living

Ecosophy

Art issues

Résumé

La marche qu'emprunte l'écosphère est à la fois le symptôme et le produit d'une ère capitalocène (A. CAMPAGNE, A. MALM) à l'œuvre, aux fondements du fonctionnement des sociétés occidentales selon un principe de totalité dialectique (G. LUKACS). Aussi, la démarche de recherche-création développée précédemment en Master Arts plastiques a-t-elle participé à éclairer ce constat. Ère attenante à un esprit du temps et des valeurs postmodernes libérales libertaires, que joue la posture narcissique (C. LASCH) d'un homme consommateur cherchant à s'émanciper du (bien) commun, elle réifie le vivant au prix désormais de sa survie. C'est ainsi que ce travail doctoral, dans la poursuite de celui initié en master, se propose de réfléchir et de travailler le végétal et sa figure dans le cadre d'une pratique plastique artistique, selon un va et vient poïétique (P. VALERY, R. PASSERON), processus fondamental de la recherche création en arts plastiques. Il s'agit de considérer que les Arts plastiques peuvent participer à l'émergence d'une nouvelle considération portée au vivant. Bien que relégué à un rang secondaire ou inférieur, négligé voire méprisé, il est postulé pour ce travail que le règne végétal nous fonde, précède et sous-tend l'avènement de l'animal, permettant et suscitant toutes autres formes de vie. Dans une confrontation à des œuvres, en référence ou à rebours, par analyse comparée et dans le cadre d'une approche méthodologique sociocritique, sera interrogé ce que peut ainsi une pratique artistique d'inspiration végétale, parmi et à l'encontre d'un art (légitime) de l'anthropocène. Cette démarche tentera en ce sens d'établir et d'orienter une production plastique écophilosophique. Dans ce cadre de réflexion et d'expérimentations plastiques seront envisagés et interrogés les partis pris artistiques, plastiques et citoyens du plasticien, afin d'en déduire les fonctions, le sens, les configurations et les enjeux de l'art envisagé et mettre à l'épreuve les imaginaires portés par la pratique théorisée en vue de réenchanter ce qui nous lie au vivant de façon indissoluble.

The march of the ecosphere is both the symptom and the product of a capitalocene era (A. CAMPAGNE, A. MALM) at work, at the foundations of the functioning of Western societies according to a principle of dialectical totality (G. LUKACS). The research-creation approach developed earlier in the Master of Plastic Arts has also helped to shed light on this observation. This is an era that is attuned to the spirit of the times and to postmodern liberal libertarian values, played by the narcissistic posture (C. LASCH) of a consumer man seeking to emancipate himself from the (good) common, reifying the living at the costs of its survival. This is how this doctoral work, in the continuation of that initiated in master, proposes to reflect and work with plants and their figures in the context of an artistic plastic practice, according to a back and forth poietic (P. VALERY, R. PASSERON), a fundamental process of creative research in plastic arts. The idea is that the plastic arts can participate in the emergence of a new consideration for the living. Although relegated to a secondary or inferior rank, neglected or even despised, it is postulated for this work that the plant kingdom founds us, precedes and underlies the advent of the animal, allowing and giving rise to all other forms of life. In a confrontation with works, in reference or in reverse, through comparative analysis and within the framework of a sociocritical methodological approach, will be questioned the potential of an artistic practice inspired by plants , within and in opposition to a (legitimate) art of the Anthropocene. This approach will attempt to establish and guide an ecophilosophical production of art. Within this framework of reflection and plastic experimentation, the artist's artistic, plastic and civic biases will be considered and questioned, in order to deduce the functions, meaning, configurations and issues of the art envisaged, and put to the test the imaginaries carried by the theorised practice with a view to re-enchanting that which indissolubly links us to the living.